Les péripéties des problèmes vécus par le CRBEM depuis l'inter saison ont fini par semer la pagaille au sein de cette équipe livrée désormais à elle-même après la démission collective des membres du comité dicteur provisoire et de l'entraîneur. Celui-ci, sous le coup de l'émotion et des insultes proférées à son égard par une partie du public, a annoncé sa démission tout juste après le « match-scandale » joué contre l'ASAM, et au cours duquel le CRBEM a montré toutes ses limites dans un match qu'il aurait pu perdre par score lourd si son adversaire du jour avait été plus percutant. Mahdi Rachid, car c'est de lui qu'il s'agit, a juré de ne plus manager cette équipe d'El Milia « qui a une histoire derrière elle », a-t-il dit, non sans rappeler que ses joueurs ont été déconcentrés la veille du match par l'affaire du compte bloqué par le P/APC. Justement, c'est cette affaire qui a précipité les choses au sein d'un groupe déjà secoué par le scandale des luttes intestines que se livrent dans divers clans pour le contrôle de cette équipe. Il y a quelques jours, l'ex-président, Mabrouk Bouterra, en l'occurrence, a été contraint de déposer sa démission devant les membres de l'assemblée générale réunie en session extraordinaire pour débattre de cette situation de crise. Une deuxième assemblée, convoquée tout juste après, pour l'élection d'un nouveau président n'a pas pu aboutir, faute de candidat. Le seul postulant au poste de président a préféré retirer sa candidature à la toute dernière minute, jugeant que les conditions ne sont pas réunies pour une telle mission. Quelques jours après, c'est un autre coup de théâtre qui se produit à la veille du match contre l'ASAM, lorsque le P/APC a pris la décision de bloquer le compte de l'équipe, poussant à la démission les membres du comité directeur provisoire pour protester contre cette décision. Un de ces membres a tenu à préciser que le maire n'a pas le droit d'agir de cette manière à la veille d'un match de championnat et c'est à lui, indique-t-il en outre, d'assumer toutes les suites de cette affaire. Il va sans dire que selon des sources proches du P/APC, celui-ci a pris cette décision tout juste pour préserver les subventions déposées dans le compte des éventuels retraits que certains tentent d'effectuer avant la désignation d'un nouveau directeur.