Les retards qu'accusent certains projets relevant du ministère de l'Education nationale, à travers plusieurs wilayas du pays, induisent des dépenses supplémentaires pour le budget de l'Etat. C'est ce qu'a confié Boubekeur Benbouzid en marge de la visite d'inspection qu'il a effectuée, hier, dans la wilaya de Tizi Ouzou. « En 2008, le gouvernement a débloqué 50 milliards de dinars pour la réévaluation des coûts de réalisation des chantiers qui n'ont pas pu être achevés dans les délais impartis. Chaque retard enregistré nécessite la mobilisation d'autres enveloppes budgétaires », a indiqué le ministre de l'Education nationale. Revenant sur les conditions du déroulement de la rentrée scolaire, Benbouzid s'est montré très satisfait. Chemin faisant, il rappellera, chiffres à l'appui, les efforts déployés dans ce sens par son département et le gouvernement. Sur un autre plan, il a déploré le recours des syndicats autonomes à la grève dès le premier jour de la rentrée des classes, notamment à Tizi Ouzou, une wilaya qui, dira-t-il, demeure un pôle d'excellence en matière de qualité de l'éducation et de réussite aux différents examens. « On ne commence pas l'année scolaire par un débrayage », a commenté le ministre de l'Education nationale. De passage dans une école du chef-lieu de wilaya, Benbouzid a été interpellé par une enseignante à propos de la non régularisation des situations financières des enseignants. « Je cumule une vingtaine d'années d'expérience dans l'enseignement. Certains arriérés de salaire des fonctionnaires remontent à 2004 », fera-t-elle remarquer au représentant du gouvernement. Dix minutes auparavant, le directeur de l'éducation de la wilaya qui faisait son exposé sur un data show devant la délégation ministérielle, affirmait que toutes les indemnités en question ont été versées. Tout en se montrant « compréhensif » avec les revendications des grévistes, Benbouzid a instruit le directeur de l'éducation à l'effet d'ouvrir les portes du dialogue à tous les syndicats sans exception.