Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais il y a quelque temps, Pablo Escobar est revenu sur le devant de la scène. La faute à Pépé, son hippopotame, abattu par l'armée colombienne parce qu'il devenait dangereux pour la population. Pauvre Pepé, il va rejoindre son maître au paradis artificiel. Pablo Escobar possédait en fait une vingtaine d'autres hippopotames, d'après les dizaines d'agences qui ont relayé cette information cruciale pour l'avenir de l'humanité. Mais il n'est pas le seul « grand » de ce monde à aimer s'entourer d'animaux. Hitler avait Blondi, son fidèle berger allemand bien sûr – retrouvé mort avec lui dans son bunker. Mitterrand ne quittait jamais son labrador. Dans un autre registre, Britney Spears ne se sépare jamais de sa chatte siamoise et Barack Obama exhibe fièrement son caniche. Nain. Les grands de ce monde adorent les bêtes. C'est censé les rendre plus humains. Chez nous, par contre, rien ne filtre sur la vie privée de nos dirigeants ni sur leurs goûts littéraires, musicaux ou cinématographiques. D'après la rumeur, le film préféré de Aboubakr Benbouzid, c'est Highlander, celui de Amar Tou, Un tramway nommé désir ou bien Subway. Ça serait drôle, mais surtout ça expliquerait beaucoup de choses. Côté animalerie, nous ne savons rien non plus, sauf que Abdelmoumène Khalifa possédait des millions de pigeons et des centaines de vautours. Toujours en liberté d'ailleurs. Pour le reste, on est dans le flou total. On aimerait imaginer Abdallah Ghlamallah élevant des brebis égarées avec son bâton de berger ou Zerhouni donnant à manger à ses jeunes corbeaux à peau lisse. Ce qui est sûr, par contre, c'est que Rabah Saâdane n'a pas de Fennec sous son survêtement, ça se verrait ; par contre, il a un chat dans la gorge, ça s'entend. Il paraît aussi que Sonelgaz voudrait exporter toutes les cigognes qui juchent sur ses pylônes. Elles seraient, selon elle, responsables des fréquentes coupures d'électricité. Ce qui ferait d'elles de superbes boucs… émissaires.