Résumé de la 4e partie n Pépé Colosso, en suivant les traces de sang laissées par le djinn qu'il croyait avoir tué, se retrouve au fond d'un puits où une princesse est prisonnière... Dès qu'elle vit Pépé Colosso, elle le supplia : — Oh étranger ! Je suis la fille d'un Sultan et ce djinn m'a enlevée. Au nom d'Allah, fais-moi sortir de ce puits et ramène-moi chez mon père. — Je ne partirai pas d'ici avant d'avoir exterminé ce Djinn. Dis-moi où le trouver, demanda Pépé Colosso. — Malheureux ! Personne n'a réussi à le battre, fuyons d'ici. — Non ! J'ai déjà réussi à l'égorger. Il me faut l'achever, s'entêta le colosse. — Ecoute donc, il va arriver. Il te conduira dans la salle d'armes et te proposera de choisir une épée pour un combat loyal. Choisis l'épée et le bouclier les plus rouillés ; ne te laisse pas tenter par une autre arme aussi belle fût-elle. En effet, le Djinn arriva et proposa à son adversaire de choisir une arme. Pépé Colosso saisit l'épée et le bouclier les plus rouillés. Le Djinn tressaillit et le combat s'engagea. Le génie ne résista pas longtemps ; il fut terrassé. Pépé Colosso prit la princesse par la main et courut vers l'ouverture du puits. Il lui attacha la corde à la taille et lui recommanda de dire à ses trois amis de lui relancer le lien qu'il secoua. Les trois compagnons hissèrent la princesse. Dès qu'ils la virent, ils furent éblouis par sa beauté et renoncèrent à faire sortir leur ami ; ils lâchèrent la corde et conduisirent la princesse chez son père. Chacun jurait que c'était lui qui l'avait sauvée. Elle, répétait sans cesse à son père que c'était Pépé Colosso son sauveur. La peur du Djinn dissuada le Sultan d'aller vérifier et, dans le doute, il décida de marier sa fille avec le cavalier qui gagnerait trois jours de suite aux trois courses de chevaux qu'il organiserait pour l'événement. Pendant ce temps, Pépé Colosso, resté prisonnier dans le monde souterrain, ne trouvait rien à manger. Après plusieurs jours de jeûne, la faim le tenaillait. Il regarda le cadavre du Djinn qui ne se décomposait pas et décida de s'en nourrir. Il sortit son couteau, trancha une oreille, la porta à sa bouche et dès qu'il mordit dedans, une voix retentit : — Aïe ! Demande-moi tout ce que tu veux, mais ne me mange pas ! C'était la voix du Djinn. Pépé Colosso se ressaisit et demanda : — Je souhaite me retrouver hors de ce puits ! En un clin d'œil, il fut projeté à l'extérieur. Il tenait toujours l'oreille dans sa main. Il mordit encore dedans. — Aïe ! Demande-moi tout ce que tu veux, mais ne me mange pas, dit la voix. — Je voudrais me retrouver dans le royaume de la princesse. En un clin d'œil, son vœu fut exaucé. Il arriva, le jour de la première course de chevaux. Il sortit l'oreille du Djinn de sa poche et la mordit. — Aïe ! Demande-moi tout ce que tu veux, mais ne me mange pas. — Je veux gagner la course, tout habillé de noir, sur un cheval noir. Il se retrouva, magnifique en noir, parmi les concurrents et il gagna la course. Le lendemain, il demanda à l'oreille un habit blanc et un rapide cheval blanc. Il gagna la course. Le troisième jour, il obtint un habit rouge et un cheval rouge rapide comme le feu. Il gagna encore et fut acclamé. Il se présenta enfin au Sultan et la princesse cria de joie : — C'est lui ! C'est Pépé Colosso. Confus et honteux, ses amis avouèrent tout au roi et demandèrent pardon à Pépé Colosso. Mais il ne pardonna pas et ils furent bannis du pays. Pépé Colosso épousa la princesse et revint chercher sa mère qui vécut avec lui au palais. Un jour, il devint Sultan à son tour. Elle est partie, je suis venue !