Depuis l'éviction de Benmaghsoula Manouba du poste de DTN et de l'installation de son remplaçant, Affane Mimoun on pensait que la Fédération algérienne de natation allait retrouver une quiétude et toute sa plénitude. Mais c'était sans compter sur les grains de sable qui pouvaient faire grincer la machine. Le président de la FAN, Larbaoui Jawad, a subi des coups de boutoir et c'est suite au dernier qu'il a annoncé, au grand dam de la famille de la natation, sa démission. Il dira : « J'avais pris la décision de mettre fin aux fonctions du secrétaire général de la Fédération, Badreddine Boukezouha, le 17 juillet dernier. Je n'ai jamais reçu de réponse du MJS, jusqu'au jour où Mustapha Larfaoui, a intervenu pour le réhabiliter. Ainsi, on m'a poussé à bout ». Larbaoui Jawad nous expliquera qu'il ne pouvait plus supporter les manœuvres « souterraines » de son SG et qu'il était nécessaire pour lui de remettre de l'ordre dans la maison pour pouvoir réaliser les objectifs de son programme. Ce qu'il n'a pas admis aussi, c'est l'intrusion de Mustapha Larfaoui dans sa gestion et que ce n'était que par respect qu'il avait accepté ses doléances. Cependant, le retour du SG aux affaires de la FAN ne pouvait se faire sans éclats et sans brouille. Le président de la FAN ajoutera : « Boukezouha, tout en faisant croire qu'il était prêt à une entente, monte son scenario pour liguer des membres fédéraux contre moi. Etant à la Fédération pour servir une discipline et non pas pour passer mon temps à me chamailler, j'ai préféré déposer au MJS ma démission en la motivant par des problèmes socioprofessionnels ». Le président ajoutera dans la foulée : « Je ne pouvais aussi tolérer l'ambiance de suspicion. Figurez-vous qu'un membre fédéral, en l'occurrence Elias Kebbab, m'a enregistré à mon insu pour faire écouter notre conversation aux autres membres fédéraux, c'était fort et inadmissible ». Par ailleurs, la tutelle n'a pas adhéré à ce départ précipité et n'a pas donné son « ok ». Mais à la FAN, on s'accorde à convoquer, dans les plus brefs délais, une réunion du bureau fédéral pour désigner déjà le successeur de Larbaoui, en la personne du 1er vice-président. Dans ce laps de temps, Larbaoui Jawad, en plus d'une démission refusée par le MJS, reçoit un grand soutien de la part de dirigeants actuels et anciens, d'athlètes de tout bord et de clubs qui lui ont exprimé leur appui le plus total. Il revient sur sa décision.Toutefois, le président de la FAN tient à nous éclairer davantage sur les raisons de cette coalition fédérale, il indiquera : « A l'ordre du jour de notre réunion figurait un point sur l'assainissement de la composante fédérale. En effet, six membres n'ont pas encore remis leur démission de président de ligue ou de club, alors qu'ils siègent au sein du bureau exécutif. Ce que ne permet pas l'article 37, chapitre III des statuts de la Fédération, où il est stipulé que tout cumul de fonctions électives de président ou membre élus au sein de clubs, ligues ou fédération d'une même discipline, est interdit ». Nous saurons également que face à cette initiative statutaire et au retour certain de Larbaoui à la tête de la FAN, le 1er vice-président et président d'un club algérois a déposé, ce jeudi, sa démission de l'instance fédérale. C'est autant dire que le phénomène de boule de neige risque fort bien de se produire. L'atmosphère ne semblait pas se détendre au moment même où on discutait avec Larbaoui, il venait de remettre à l'ordre son SG. En effet, Boukezouha venait de lui intimer que toute décision concernant le personnel permanent devait être soumise au bureau fédéral. Cette injonction du SG a mis le feu aux poudres puisque Larbaoui lui a signifié : « Qu'en vertu de l'article 28 chapitre III des statuts de la FAN, il est stipulé que c'est le président qui est chargé d'exercer l'autorité hiérarchique sur l'ensemble des personnels de la Fédération ». Non satisfait par ce texte, il lui confirme aussi qu'il est dit dans l'article 32 chapitre IV : « Les responsables des structures permanentes sont désignés par le ministère de la Jeunesse et des Sports et placés sous l'autorité du président de la Fédération ». Le président nous avouera qu'il est lassé par ces comportements de personnes censées connaitre la règlementation. Faut-il comprendre par là que de tels agissements aboutiront à freiner la discipline.