À New York, la realpolitik a des limites. Alors que la Libye est redevenue fréquentable pour la communauté internationale, au point de décrocher la présidence de la 64e Assemblée Générale des Nations unies qui a démarré hier, le colonel El Gueddafi n'en demeure pas moins persona non grata pour les autorités et la population locales, surtout suite à la libération de l'unique condamné de l'attentat de Lockerbie, reçu en héros lors de son retour en Libye. A l'origine, le sulfureux dirigeant souhaitait installer sa fameuse tente dans Central Park (sic), demande refusée par le maire, Michael Bloomberg. Il se rabattit ensuite sur une résidence du New-Jersey appartenant à la Libye. Option abandonnée après qu'un juge a ordonné l'interruption des travaux d'aménagement, le 1er septembre dernier. Idem avec ses tentatives d'occuper un immeuble entier sur la Ve Avenue ou d'envahir la pelouse nord du quartier général de l'ONU. Ne restait plus que le bâtiment de la mission permanente de la Libye à New York. Là encore, porte close. Le quotidien suisse Le Matin, qui suit de près les aventures d'El Gueddafi depuis que ce dernier a souhaité rayer la Confédération helvétique de la carte, annonce finalement qu'El Gueddafi aurait élu domicile dans une propriété situé à 70 km de Manhattan et appartenant au milliardaire américain Donald Trump. Or, selon des médias américains, les autorités locales aurait fait stopper la mise en place de la tente du Guide. Où va donc dormir El Gueddafi ?
