La ville d'El Milia a frôlé une véritable catastrophe à la faveur des intempéries de ces derniers jours qui ont causé de grands dégâts à un réseau routier déjà très dégradé. Que se soit au centre-ville ou ailleurs dans les quartiers périphériques, plusieurs routes ont été endommagées, causant des difficultés à la circulation automobile. Cette dernière a même été interrompue entre les quartiers de T'har, Ouled Amiour, ainsi que celui de Lakhnak où un projet d'amélioration urbaine est en cours de réalisation. Les fortes précipitations de pluie qui se sont abattues sur la région ont, en effet, rapidement mis à nu les multiples tares de cette ville où le bricolage et le travail bâclé demeurent les maîtres mots des actions entreprises ça et là pour tenter de soigner un décor bien hideux. Les projets réalisés depuis peu n'ont pas résisté à ces fortes averses, lesquelles ont isolé plusieurs quartiers et plongé les citoyens dans le désarroi le plus total. Les avaloirs et autres réseaux d'évacuation des eaux de pluie, réalisés à coup d'enveloppes financière soustraites à l'argent du Trésor public, n'ont servi à rien pour juguler la furie des eaux qui ont littéralement inondé le centre-ville. Ailleurs, dans les quartiers périphériques, les mêmes scènes de désolation se sont reproduites avec le même décor d'égouts éclatés et d'avaloirs bouchés. Des ouvriers dépêchés à la hâte par les services de l'APC tenant, avec pour tout moyen d'intervention, de simples barres de rond à béton, tentent de déboucher les avaloirs. Ces scènes pitoyables n'ont pu empêcher l'avalanche de boue polluée mêlée à toutes sortes d'immondices de s'abattre sur une ville que son relief incliné a sauvé d'une catastrophe certaine. Ceci dit, si l'on ne déplore pas de grands dégâts matériels, il n'en demeure pas moins que les services de la Protection civile ont été débordés par les appels de secours. Devant le laxisme des uns et la passivité des autres, ce sont justement ces services qui ont été au four et au moulin pour dégager les endroits inondés et assister les citoyens ayant appelé au secours. Les services d'Algérie Telecom ont fait appel, à plusieurs reprises, aux éléments de la Protection civile pour intervenir au niveau du siège inondé de cette entreprise et de la centrale téléphonique littéralement engloutie par les eaux. Des équipes d'Algérie Telecom ont été dépêchées de Constantine pour rétablir les communications téléphoniques sur un câble endommagé par les inondations au niveau du canal béant de l'avenue de l'ALN. Ce dernier, qui était couvert et traversé par une route avant qu'elle ne s'effondre, a été débordé par les eaux et menace désormais d'entraîner dans son sillage plusieurs blocs d'habitation et de commerce qui se trouvent tout autour.