Les habitants de la cité les Bananiers (Mokhtar Zerhouni) dans la commune de Mohammadia continuent de souffrir de l'absence d'un marché de proximité. Une situation qui dure depuis des années, malgré les doléances récurrentes exprimées par les heureux bénéficiaires d'appartements dans ce nouveau site d'habitation. En fait, pour faire leurs achats, les citoyens doivent se déplacer jusqu'à la cité du 8 Mai 45 (Sorecal). Ce qui n'est pas une mince affaire notamment pour les pères et mères de familles. Dans le passé, raconte un résidant, « des camionnettes de fruits et légumes s'installaient dans différents coins de la cité et proposaient leurs services aux locataires ». Actuellement, ces commerçants ambulants « ont été interdits d'accès à la cité par les autorités locales ». Pourtant malgré leur caractère anarchique, « il rendent un grand service à la population ». Cette décision, apprend-on auprès des habitants, n'a pas eu l'aval de tout le monde, une bonne partie des résidants reproche aux autorités d'avoir révoqué ces commerçants sans proposer, en retour, une solution au problème de la non-disponibilité d'un espace commercial digne de ce nom. Et pour cause, les habitants sont obligés de faire leurs emplettes chez les commerçants de la cité, qui appliquent des tarifs relativement « très élevés ». Le problème d'inexistence d'un marché de proximité ne se limite pas à la seule cité des Bananiers, puisque les habitants de la localité des Tamaris en pâtissent également. Cependant, force est de préciser qu'à plusieurs reprises le wali d'Alger, Mohamed Kebir Addou, avait insisté sur l'aménagement et la dotation des nouvelles cités en commodités de vie avant leur réception. Une instruction qui ne semble pas être prise très au sérieux. Et pour preuve, cette agglomération urbaine est dépourvue notamment d'espaces de jeux et de loisirs, d'une école, etc. Des lacunes qui confirment, on ne peut mieux, le sobriquet de « cité dortoir » qui colle à cet ensemble de bâtiments qui est la cité AADL Zerhouni Mokhtar.