Les étudiants ont demandé également l'approvisionnement des villageois en denrées alimentaires et le rétablissement de l'électricité dans les localités enclavées. «Nous sommes là pour dire que la région est abandonnée. Nous avons entendu les différents directeurs de wilaya, chefs de daïras et autres responsables locaux, qui ont défilé à la radio de Tizi Ouzou pour dire que la situation est bien contrôlée, et que 90 % des routes sont rouvertes. Ce n'est malheureusement pas le cas. La neige isole jusqu'à présent plusieurs communes, dont Iferhounene, Akbil, Abi Youcef, Yakourene, Illoula, Bouzeguene, etc. Le gaz et les produits alimentaires de base sont introuvables dans ces communes, qui sont dépourvues même d'eau potable. Nous sommes venus aujourd'hui pour dire aux autorités que la situation urge. Aussi, un conseil des ministres a eu lieu ces derniers jours, mais aucun mot n'a été soufflé concernant la catastrophe. Ils ont parlé du vote au moment où des milliers de citoyens sont laissés dans leur détresse. Qu'ils mettent les moyens pour désenclaver les communes. S'ils ne peuvent pas, qu'ils sollicitent de l'aide. Nous sommes venus crier notre ras-le-bol et informer qu'une région est laissée à son sort », a déclaré Yassine, visiblement indigné. Un autre étudiant ajoute : «C'est la véritable catastrophe au niveau des communes, dont la plupart ne dispose que d'une case pour délier et dégager des tonnes de neige. Ce n'est pas chose facile. Il faut des grands moyens pour le faire. Et si les pouvoirs publics ne peuvent pas faire face, ils n'ont qu'à appeler à l'aide. Sinon, il faut déclarer la région sinistrée, et qu'on cesse de dire que tout va bien. La situation est loin d'être maitrisée. Il faut prendre les mesures nécessaires et être à la hauteur des attentes de la population.», clament encore lés étudiants protestataires.