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Sonatrach, toujours l'immobilisme

Pour sa première sortie médiatique, le nouveau président directeur général de l'un des plus grands groupes pétroliers au monde, conforte l'absence d'une stratégie à même de garantir la préparation de l'après pétrole et l'espoir d'un redressement possible de ce qu'il reste de Sonatrach. Il s'est contenté, selon toute vraisemblance, de lire des chiffres et d'assumer des contradictions sans s'en rendre compte bien entendu. On aura retenu que l'entreprise nationale pourrait entrer dans le capital d'Orascom pour continuer sa dérive diversificatrice qui l'éloigne encore plus de son métier de base. Plus de 90%, voire parfois même 100% de la pièce de rechange dans le secteur des hydrocarbures proviennent de l'importation.
Des unités entières sont immobilisées pour des garnitures en plastique ou de revêtement que les cadres de cette entreprise n'arrivent pas ou parfois ne veulent pas sous-traiter en Algérie. Le public, pour lequel est destinée cette consommation de chiffres, souhaitait, de la nouvelle direction, des projets d'intégration dans les deux sens dans des grands groupes pétroliers, afin de transférer et de consolider le savoir et le savoir-faire dans ce vaste domaine et qui lancerait les jalons de cet après pétrole tant attendue.
C'est en commis de l'Etat que ce P-DG s'est présenté pour la première fois, e ce depuis sa nomination, mais à aucun moment il ne s'est comporté en «manager» d'un grand groupe de la trempe et de l'ambition de cette entreprise.
Les 40 à 50% de renouvellement des réserves, lancées en grandes pompes, restent, selon les spécialistes, étriquées comparées aux résultats d'autres pays d'un niveau de développement similaire à l'Algérie.
La Libye, avec toutes les difficultés qu'elle a rencontrées ces dernières années et avec un domaine minier plus restreint, a fait mieux sur la même période. Les pays du golf de Guinée ont réussi à doubler leurs réserves. Et nous nous passerons de celles de certains pays du Moyen-Orient où le taux de découverte dépasse les 50%. l'Algérie, dont le domaine minier avoisine les deux millions de km2 et qui n'est exploré qu'à son tiers, devrait avoir honte d'énoncer de piètres chiffres. L'exportation, qui a atteint le chiffre de 72 milliards de dollars en 2011 contre 56 seulement en 2010 et 44 l'année précédente, n'est pas due à un effort intensif de créativité des cadres de cette entreprise mais à la montée du cours de notre pétrole de référence, le Sahara Blend, qui est passé en moyenne à 112,2 dollars le baril en 2011, contre 80,1 et 61,9 les années d'avant. Soit une hausse évaluée à près de 40%.
Pour preuve, la vice-présidente de la branche commercialisation a indiqué aux journalistes présents que «les clients de Sonatrach sont en train d'utiliser les conditions contractuelles au maximum, mais nous restons dans les quantités contractuelles, en sachant que dans tout contrat, il y a une flexibilité pour permettre une modulation» et de préciser en savourant «nous n'avons reçu aucune demande officielle pour des volumes additionnels en dehors des quantités prévues». C'est la preuve par 9 de l'immobilisme qui prévaut dans cette entreprise. Aucun effort d'imagination ou de marketing mais développer une culture d'attendre au chaud dans le bureau que le client se manifeste pendant que d'autres compagnies et notamment celles du Moyen-Orient vous raflent les quantités, en vous prenant des parts de marchés en Europe et surtout en Italie, où Sonatrach dispose d'une filiale qui commercialise le gaz à juste titre.
Il n'y a rien d'extraordinaire à ce que la fiscalité soit en hausse de près de 20% en 2011, pour la simple raison que la base fiscale a augmentée durant la même période pour des causes totalement extensives et en dehors du système productif. Maintenant, de nombreuses questions restent à poser en tenant compte des chiffres annoncés. Si le taux de renouvellement des réserves se situe à 122% en 2011 avec une vingtaine de nouvelles découvertes, quelles sont les années où il a été de 8% pour arriver à une moyenne de 40 à 50% comme annoncé ? Quel est le niveau de ces découvertes ? Sont-elles d'ordre marginal ? Ou économiquement exploitables tenant compte du prix et des conditions techniques actuelles ? Ces 687 puits d'exploration et 660 de développement à forer sur cinq ans concernent-ils les gisement déjà découverts ou ceux à découvrir ou en voie de l'être ?
Un élément d'une importance capitale vient sciemment ou inconsciemment affirmer la marginalisation de ces gisements, car le PDG indiquait à juste titre que «la production des gisements opérée par Sonatrach seule est de 147 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP)». Les gisements de Hassi Messaoud et celui de Hassi R'mel en sont pour 75%. Si l'on croit ces chiffres, la différence en ajoutant les volumes produits par les associés n'est que de 1 million de TEP, puisqu'il est explicitement déclaré que «le volume total de la production vendue s'est élevé en 2011 à 148 millions de TEP, dont 111 exportés».
Enfin, il faut tout de même souligner que la performance de l'amont pétrolier ne se mesure pas en nombre de puits tout court, mais en ceux qui sont forés au km2. Nous sommes actuellement à 13 puits forés aux 10 000 km2 contre une moyenne mondiale de 105 pour une même superficie. Le dicton ancestral qui affirme en toute logique qu'«au pays des aveugles, le borgne est roi», ce qui est normal, notre situation tendrait à dire plutôt «qu'au royaume des borgnes, l'aveugle est roi». Toute la question qui se pose est : jusqu'à quand ?


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