Ce parti, non agréé, estime ainsi que ces échéances électorales sont des «élections suicidaires», qui risqueraient de voir une victoire des islamistes réhabilités par le pouvoir. «Il n'est pas dit que le pouvoir en place soit disqualifié aux prochaines ‘‘élections'' législatives par une majorité islamiste, d'autant plus que la situation sécuritaire est des plus alarmantes», estime le PLD dans le document. «C'est pourquoi le PLD se félicite des positions adoptées par le CCDR, le RCD, le Front démocratique et de celles de personnalités de la société civile, telles que maître Ali Yahia Abdennour, de ne pas se joindre aux échéances macabres ‘‘électorales'' de mai prochain», insiste le PLD. Les signataires du communiqué lancent ainsi un appel «vibrant à toutes les forces républicaines et démocratiques sans exception, à toutes les associations modernistes de femmes, de jeunes, d'étudiants, de travailleurs et à toutes les personnalités et patriotes qui ont la République et la démocratie chevillées au cœur, pour joindre leurs voix à toutes celles qui disent non à ces ‘‘élections'' funèbres et faire avorter le plan antinational qui se trame contre le pays». «En Algérie, le pouvoir croit s'être tiré à bon compte de ces convulsions après avoir puisé dans les ressources de la manne pétrolière pour pacifier démagogiquement les flambées du mécontentement populaire et en faisant croire au changement par la mise en route de réformettes. Ce train de mesures, notamment la légalisation de nouveaux partis, présentées comme ‘‘révolutionnaires'', ne sont en fait que de la poudre aux yeux destinée à abuser l'opinion publique et à accroire la thèse selon laquelle le pouvoir n'a d'autre dessein que celui de la refonte radicale et démocratique du système politique du pays», accuse le parti.