Le Parti pour la laïcité et la démocratie (PLD) a déjà pris position concernant la prochaine élection présidentielle. Il appelle au boycott de cette échéance, qui n'est qu'un "piège qui se refermera toujours sur ceux qui tenteront de s'y engouffrer", explique-t-il dans son communiqué. "Notre pays n'a pas besoin de changer de peau seulement. Il a besoin de transformation jusqu'aux entrailles", ajoute le PLD qui prône, à l'occasion, "une union des démocrates républicains". Lesquels ne doivent pas, estime le parti, "écouter les sirènes électorales". Le PLD appelle, par la même occasion, "les patriotes, les républicains, les démocrates, les acteurs progressistes de la société à dénoncer toute tenue d'élection prochaine" et "à se mobiliser pour créer les conditions d'un passage pacifique vers une transition républicaine et démocratique". La transition que propose le PLD sera l'étape où la première exigence est celle "du départ du système". Estimant que ce même système a renié les principes de la Révolution, le PLD fait remarquer que "depuis 2005, l'Algérie est gouvernée par un président qui n'est plus en mesure d'assumer ses charges et ses responsabilités". Les spéculations et le flou qui entourent les réelles visées du régime sont, aux yeux du PLD, une machination qui veut "prolonger sciemment la vacance du pouvoir pour prendre de court l'opinion et manœuvrer à sa guise". Cette situation, analyse encore le parti, "encourage l'inertie générale, nuit aux activités économiques et sociales et jette le discrédit sur le pays", surtout, précise-t-il, "depuis la mise en veilleuse des affaires de corruption de Khelifa, Sonatrach, l'autoroute Est-Ouest, etc.". Sur le plan économique, le PLD tire les mêmes conclusions et fait un constat des plus critiques à l'égard du pouvoir en place. "Depuis l'Indépendance, le fossé n'a jamais été aussi abyssal entre les couches défavorisées et les franges aisées de la société, véritables castes constituées grâce aux milliards du marché informel et de la mamelle du pétrole. Au-dessus de la fange de la gabegie, de la corruption et du népotisme brille désormais le luxe d'une classe de profiteurs", dénonce le parti, avant d'ajouter que le pays présente, aujourd'hui, "le visage d'un pays à la merci de féodalités locales organisées dans des filières financièrement juteuses". "Ces trabendistes notoires sont la manifestation concrète de l'affaissement de l'Etat face à la mafia du marché noir", ajoute-t-on encore. Après avoir énuméré presque dans le détail les échecs du régime algérien, le PLD estime que les difficultés à surmonter sont si grandes que "l'union des forces démocratiques est incontournable". M M Nom Adresse email