Les cinq élus à l'APC de Béni Amrane, dans la wilaya de Boumerdès, qui se sont déjà démarqués de « la mauvaise gestion » du P/APC comptent aller jusqu'au bout de leur mouvement de protestation. En effet, après avoir démissionné collectivement des commissions qu'ils présidaient et adressé une démission au maire, ils viennent de mettre en garde l'administration quant à un durcissement de ton dans les jours à venir face à sa « passivité » et son « mutisme complice » avec le premier magistrat de la commune. « Nous enregistrons avec regret et amertume le silence et le parti pris de l'administration face à la dictature locale que veut imposer cet individu dans notre commune martyrisée et sinistrée sur tous les plans… Par conséquent, il a été décidé d'élever la cadence des protestations pacifiques par l'organisation de sit-in devant le siège de l'APC et ce jusqu'à la démission de M. Rabah Adjout du poste de P/APC », lit-on dans une lettre signée par les cinq contestataires, adressée au chef de daïra de Thenia et dont des copies ont été remises au wali et au P/APW de Boumerdès. Pour rappel, les protestataires reprochent au maire « une mauvaise gestion » et « une gestion unilatérale » des affaires de la commune. Parmi eux figure l'ex-vice P/APC déchu de ce poste par la majorité des élus (6 sur 11 dont le maire) lorsque le mouvement de protestation commençait à germer. Le maire et ses partisans reprochent à l'ex-vice P/APC d'être derrière ce mouvement de protestation. Depuis, la crise au sein de l'APC de Béni Amrane ne cesse de s'aggraver. Le cas de Béni Amrane s'ajoute à celui de Timezrit, une autre APC en crise du fait d'un retrait de confiance signifié au maire par six élus sur les neufs membres de l'assemblée (3 FFS, 2 RND, 1 RCD). Mais l'administration refuse jusqu'ici de prendre les mesures qui s'imposent.