Le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) dénonce « la situation lamentable » des écoles préparatoires du cycle primaire ouvertes à Aïn Naâdja (Gué de Constantine). Selon la secrétaire de wilaya d'Alger du SNTE, les 30 établissements ouverts dans cette localité n'offrent aucun confort aux bambins dont l'âge ne dépasse pas les 5 ans. « Les programmes pédagogiques pour ce genre d'écoles devraient être dispensés à base de moyens visuels (DVD, lecteur CD et autres matériels nécessaires pour capter l'attention des enfants). Or, à Aïn Naâdja, ces moyens sont inexistants », affirme-t-elle, en précisant avoir visité les établissements en question. Les enseignants chargés de prendre en charge ces élèves, indique-t-elle, mettent souvent la main à la poche pour acquérir certains moyens que les directions desdits établissements et l'APC n'ont pas jugé utile d'acheter. « Je connais même une enseignante qui a déboursé 7000 DA pour payer un peintre qu'elle a chargé de lui faire des dessins sur les murs de la classe », dit-elle. Les écoles préparatoires dans cette commune ne disposent pas aussi, souligne-t-elle, de lits et de couvertures nécessaires pour ce genre d'établissements. « Les enfants ont besoin de faire la sieste, mais les établissements n'ont pas les moyens pour cela », relève-t-elle. A ce cumul d'insuffisances, ajoute-t-elle, les potaches sont contraints de patauger dans la boue pour arriver en classe, car les routes sont impraticables et les autorités locales n'ont pas jugé utile de les bitumer.
