Le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) dénonce « les pratiques odieuses » de l'administration pour casser la grève qu'il a initiée. « Les services de l'administration et des directeurs d'établissement scolaire ont exercé des pressions terribles sur les enseignants grévistes. Avec l'aide de certains syndicalistes, l'administration a voulu à tout prix faire échouer cette action. C'est un grave précédent », déplore le secrétaire général du SNTE, Abdelkrim Boudjenah, dans un communiqué rendu public hier. En dépit de cette situation, le premier responsable du SNTE estime que le taux de suivi de la grève est appréciable : « Le taux de suivi de la grève était de 25% durant la matinée. Ce dernier a augmenté l'après-midi pour atteindre les 55%, en dépit des pressions exercées par l'administration sur les enseignants ». Pour le SNTE, le mot d'ordre de la grève a été respecté de manière « relativement élevée dans certaines wilayas de l'intérieur, telles que Constantine, M'sila, Chlef, Djelfa et Tissemsilt ». Pour rappel, le SNTE a appelé à une grève de quatre jours qui a commencé hier. Cette action est organisée, selon les responsables du syndicat, pour exiger la satisfaction rapide des revendications des enseignants. Le SNTE demande également l'annulation de la décision de la dernière tripartite portant sur la suppression du principe de la retraite anticipée ; il exige aussi la révision du statut particulier des travailleurs du secteur de l'éducation, jugé « inadéquat » par le SNTE.