Après trois jours d'audience, le jugement de l'affaire de l'APC El Islah de Skikda a été mis, très tard dans la nuit, en délibéré. Le jugement devrait être rendu dimanche prochain. Les audiences, qui ont eu lieu au niveau du tribunal de Azzaba, ont été ponctuées par le nombre impressionnant des accusés, 27 au total, et par l'audition de dizaines de témoins. Le principal accusé, Karim Dhili, ex-P/APC, en détention préventive depuis le mois de décembre dernier, a pris la part du lion des débats. Affaibli par l'emprisonnement et par le décès de son jeune frère, il a néanmoins été très serein. Il a répondu, non sans argumenter, à toutes les questions de la juge. L'essentiel des débats s'est concentré, trois jours durant, sur les affaires ayant trait aux chefs d'accusation retenus, dont la dilapidation des biens publics. Dans son réquisitoire, le procureur a requis des peines de 12 ans pour le P/APC, 10 ans pour un fournisseur et de 5 à 8 ans contre les autres accusés. Dans leurs plaidoiries, les avocats ont surtout tenté de prouver l'innocence de leurs clients respectifs. L'un des avocats de l'ancien maire a même tenté une approche politique en s'étonnant que l'obédience partisane de son client soit inscrite dans l'arrêt de renvoi. Nous aurons à revenir avec plus de détails sur cette affaire qui constitue le sujet de débat public à Skikda.