Chlef figure parmi les wilayas les plus touchées par le phénomène des chiens errants dont la prolifération représente un grand danger pour la population. Aucune ville ni zone urbaine n'y échappe, ce qui a atteste de l'ampleur de ce fait grave qui cause parfois des décès parmi les personnes mordues par des chiens enragés. Au début de cette année, un jeune de 22 ans est mort après avoir été attaqué par un animal malade dans une agglomération urbaine. Ce drame n'a pas empêché pour autant la multiplication de ces bêtes qui cohabitent carrément avec les citoyens. On peut les voir non loin des édifices publics, au milieu des places publiques ou à proximité des établissements scolaires. Jusqu'au 27 septembre dernier, il a été enregistré pas moins de 2500 morsures de chiens depuis le début de l'année, contre 2501 pour toute l'année écoulée. Déliquescence Cela renseigne sur l'évolution dangereuse de ces animaux en l'absence d'une action d'abattage continue et efficace. Des instructions ont été données dans ce sens par l'administration aux élus locaux mais force est de constater que les campagnes menées jusque-là n'ont produit aucun effet positif, de l'avis des habitants. Les élus, tout comme le wali et son exécutif, sont plutôt préoccupés, à chaque session de l'assemblée, par l'approbation du budget de wilaya et d'autres sujets qui n'ont aucune incidence sur la vie des citoyens, aux yeux des habitants qui vivent au quotidien la déliquescence des institutions de l'Etat. Les autorités sanitaires continuent, pour leur part, d'attirer l'attention des pouvoirs publics sur l'urgence de telles campagnes, mais en vain.