Le boom urbanistique que connaît la commune de Tidjelabine n'a pas été accompagné par la réalisation d'infrastructures et d'équipements publics devant répondre aux besoins des habitants. De nouvelles cités y ont été érigées ces dernières années sans qu'elles ne soient dotées en établissements et de services publics, à l'instar d'unités administratives, de bureaux de poste et d'établissements scolaires et sanitaires. Un manque qui risque de pénaliser la population locale notamment les familles qui se sont installées dernièrement au niveau du site abritant les 925 logements AADL. Ce site qui abrite aussi 300 logements EPLF, 200 logements LSL et 100 logements Cnep n'est doté ni de bureaux de poste, ni d'antennes administratives ni de locaux commerciaux. « Nous n'avons qu'un CEM et deux écoles primaires qui sont construits en préfabriqué, et rien d'autre », déplore le P/APC, M. Boussaïdi. Pourtant, celui-ci dit avoir sollicité les responsables concernés à maintes reprises pour remédier à ce déficit et combler les besoins de ses administrés. « Nous avons réclamé la réalisation d'une unité de soins et une salle de sport, mais notre demande est restée lettre morte », déplore-t-il avant d'ajouter que même l'étude de révision du POS, n'est pas encore achevée. Notre interlocuteur note que cette commune a connu une expansion démographique sans précédent ces trois dernières années grâce aux nouveaux programmes de logements qui y ont été réalisés. « La population de notre commune pourra dépasser 20 000 âmes en 2012 (elle compte 17 000 actuellement) après la livraison des programmes de logements en cours et pour cela, elle a besoin d'équipements à la mesure de ses attentes », dit-il. Ici, les habitants se plaignent surtout de l'absence de lycées et la dégradation du CEM et des deux écoles primaires, construits en préfabriqué. Le projet de lycée qui a été lancé début 2008 est bloqué depuis des mois, nous dit-on. Interrogée récemment sur les raisons du blocage, la chef de daïra de Boumerdès n'a pas voulu s'exprimer sur le sujet et nous a recommandé d'aller voir avec le maître de l'ouvrage, la DLEP.