A préciser que dans la commune d'Illilten, les deux bureaux de vote des villages Taghzout et Ihaddadène n'avaient enregistré, à 14h, aucun votant (voir notre reportage en page 9). Si des irrégularités n'ont pas été constatées, selon M. Malki, président de la Cwisel, une défection de pas moins de 25% de représentants de candidats a été relevée. A Boumerdès, le taux de participation officiel était de 21,60% à 16h. On a également enregistré un grand nombre d'irrégularités. Le foisonnement de partis (nouvellement agréés), sans aucune emprise populaire, a compliqué l'opération de surveillance. De nombreux bureaux n'étaient surveillés que par les représentants des partis au pouvoir (FLN, RND, HMS). Dans pratiquement toutes les communes, des centaines de citoyens n'ont pu s'exprimer car n'étant pas inscrits sur les listes électorales. A Dellys, Boumerdès, Bordj Menaïel, Souk El Had, des porteurs de cartes de vote n'ont pas trouvé leurs noms sur les listes. A Boumerdès et Khemis El Khechna, des citoyens habitués à voter dans les mêmes bureaux depuis des décennies ont dû être réorientés vers d'autres lieux sans qu'ils aient pu toutefois voter. Le désordre était tel que le premier secrétaire du FFS (et tête de liste à Boumerdès), Ali Laskri, a dénoncé, tôt le matin déjà en allant voter, une «catastrophe inadmissible qui empêche le citoyen de s'exprimer». On a aussi relevé de nombreux cas de discordance entre les renseignements portés sur les cartes des électeurs et ceux figurant sur les listes d'émargement. Dans la daïra de Thenia, on a dénoncé la «poursuite de la campagne électorale aux abords des centres de vote, usant parfois de procédés indécents, comme la remise de bulletins et de cadeaux, ainsi que le marchandage de voix». La situation a failli dégénérer à Ammal.