En inaugurant, ce jeudi 20 février 2025, à Oran, l'usine de dessalement d'eau de mer de Cap Blanc, le Président Abdelmadjid Tebboune a affirmé que cette réalisation «incarne l'Algérie victorieuse». «Nous sommes arrivés au stade des grandes réalisations en un temps record et avec les technologies les plus modernes», a-t-il fait constater à cette occasion.«Grâce à la volonté des hommes, du simple ouvrier au plus haut cadre, le défi a été relevé», s'est réjoui le président de la République, ajoutant que «l'Algérie indépendante… d'où elle a commencé et où elle est arrivée ? Nous voici au stade des grandes réalisations en un temps record et avec les technologies les plus modernes». Le Président-directeur général de Sonatrach, Rachid Hachichi, a souligné lors d'une visite sur le site de l'usine de Cap Blanc d'une capacité de 300.000 m3/jour destinée à améliorer l'approvisionnement en eau potable de la wilaya d'Oran, que son groupe, désormais responsable de la conception, de l'exécution et de la gestion de ces usines, selon la stratégie définie par le Président Tebboune, est prêt à exporter son expertise (groupe) vers les marchés internationaux. Contrairement aux stations construites par le passé en partenariat avec des entreprises étrangères, ce programme a été confié aux filiales du groupes Sonatrach et Cosider, vu leur compétence reconnue en construction, ingénierie et études, un fait salué à plusieurs reprises par le président de la République. Ainsi, les compétences algériennes auraient économisé au pays près d'un milliard de dollars pour les 5 stations de dessalement, en plus du gain de temps puisque le défi a été relevé en seulement 26 mois, alors que, par le passé, des projets n'étaient pas achevés même 10 ans après leur lancement, avec des pertes sèches pour le Trésor public. Ces importantes infrastructures permettent de réaliser un bond qualitatif dans le domaine de l'approvisionnement en eau potable, car elles s'inscrivent dans une vision stratégique de développement durable et de gestion des ressources en eau, en riposte aux défis posés par le phénomène des changements climatiques qui touche le continent africain dont notre pays. Il y va de l'approvisionnement en eau potable des populations des régions côtières mais aussi des terres agricoles qui bénéficieront ainsi à la fois des eaux superficielles des barrages mais aussi des eaux usées épurées qui pourront être réutilisées dans l'irrigation. En fait, l'eau doit être disponible et distribuée de façon régulière et équilibrée à travers tout le pays, là où les populations et les activités économiques et sociales en ont besoin. Le directeur de la distribution de la Société des Eaux et de l'Assainissement d'Oran (SEOR), Houari Khodja, a souligné que la mise en service de cette usine, qui contribuera à sécuriser l'approvisionnement en eau potable pour toute la wilaya d'Oran, aura également un impact positif sur les wilayas voisines comme Aïn Témouchent, Mascara et Sidi Bel- Abbès. Pour sa part, le Secrétaire général du ministère des Ressources en eau, Omar Bougroua, a souligné, lors de son discours à l'occasion de l'inauguration, que l'usine de dessalement de Cap Blanc à Oran contribuera à fournir de l'eau potable à six wilayas de l'Ouest du pays, à savoir Oran, Aïn Témouchent, Mostaganem, Mascara, Sidi Bel-Abbès et Relizane. La fourniture en eau potable pour la wilaya d'Oran passera ainsi à 98% avec la mise en service de cette usine. Les wilayas de Mostaganem et Relizane retrouveront leurs parts dans le système MAO, tandis que Aïn Témouchent et Sidi Bel- Abbès bénéficieront de leurs parts de l'usine de dessalement de Chatt El-Hilal. On sait que la région d'Oran souffrait de pénuries d'eau récurrentes en raison de la baisse des niveaux des nappes phréatiques et de la sécheresse persistante. Le Président Tebboune, a lancé la réalisation de cinq usines de dessalement d'eau à Oran, Béjaïa, El Tarf, Boumerdès et Tipasa, dans le cadre du plan de développement pour la période 2022-2024, avec une capacité totale de ces usines atteignant environ 1,5 million de m3 par jour. Grâce à ces nouveaux projets, l'Algérie sera en tête des pays africains et se classera au deuxième rang dans le monde arabe, après l'Arabie saoudite, en termes de capacités et de possibilités de dessalement de l'eau.