L'institut culturel italien d'Alger a repris, comme nous l'avons affirmé, ses activités, la musique se taille la part du lion. Lieu choisi : le TNA qui sort de sa léthargie. Un programme éclectique a été concocté par l'Institut de Poirson à El Biar et l'ambassade d'Italie. Les visiteurs en sont repartis, à n'en point douter, satisfaits. De l'Italie éternelle nous est venu dimanche un groupe dont les éléments sont tous prestigieux et en impose aux spécialistes du genre. Après le concert de la veille animé par une mezzo-soprano et une pianiste, c'était au tour des musiciens, un quatior illustre, venus de la ville de Rome, de s'installer sur les planches de l'ancien Opéra d'Alger. Le quatuor de Rome, affirment les organisateurs, « est le résultat de l'expérience en musique de chambre de musiciens qui partagent le désir de continuer la prestigieuse tradition italienne du quatuor ». Les influences sont multiples, insiste-on. Le groupe concentre ainsi son attention sur le répertoire du quatuor pour cordes, mais aussi sur les travaux italiens moins connus des XIXe et XXe siècles, dans le souci de redécouvrir une tradition instrumentale trop longtemps ignorée ou sous-évaluée. Le travail de ce quatuor n'a cessé de se bonifier depuis la formation du groupe en 1995. « Le quatuor s'est imposé, insiste-on, comme l'un des plus performants groupes du genre, se perfectionnant aux cours de l' Académie Chigiana de Sienne avec Piero Farulli (Quartetto Italiano) puis avec Raphael Hillyer (Julliard Quartet) et Sadao Harada (Tokyo Quartet). L'ensemble, qui depuis 2003 intègre le violoniste Davide Toso et la violoncelliste Alessandra Montani, développe une intense production de concerts qui lui a valu de grandes appréciations en Italie, Espagne, Hollande, Turquie, Egypte et surtout en Allemagne où il joue plusieurs fois par an et remporte toujours un grand succès auprès du public et des jugements très favorables de la critique qui s'accorde pour en apprécier la transparence technique et l'intensité expressive. » Par ailleurs, le centre italien de la rue Poirson à El Biar organise aussi des cours de lanque qui attirent ceux, nombreux, qui veulent apprendre la langue de Dino Buzzati, et d'Umberto Eco et en apprécier les sonorités uniques.