Le festival se déroulera au même endroit jusqu'au 14 juillet. «Fanfaraï est une fanfare qui fait dans la musique maghrébine avec une approche et des arrangements modernes et festifs. La chanteuse Samira Brahmia sera également sur scène la première soirée», a précisé Zoheir Bouzid, directeur artistique du festival. La deuxième partie de la soirée d'ouverture sera assurée par l'artiste guinéen Ba Cissoko, un des maîtres connus du Kora. Il sera pour la première fois accompagné avec une section cuivre. Ba Cissoko a participé, en 2008, à l'album, In the name of love : Africa celebrates U2, produit en hommage à Bono, leader du groupe rock irlandais U2, connu pour ses actions humanitaires. Le Maroc sera présent avec la troupe Oulad El Hal d'Essaouira (cette ville abrite chaque début d'été un festival international de gnawi) et le Mâalem Hassan Boussou et son big band. «La première partie des soirées sera consacrée au traditionnel. Pour la deuxième partie, nous souhaitons que le public découvre l'évolution de cette musique devenue universelle», a précisé Zouheir Bouzid. Les troupes lauréates du Festival national du diwan de Béchar (qui s'est déroulé du 18 au 24 mai 2012) sont programmées en première partie des spectacles. Il s'agit d'El Waha de Béchar, de Diwane El Bahdja d'Alger et de Nora Gnawa de Béchar. «Nous donnons une chance à nos troupes de se produire dans des conditions techniques de qualité et dans les normes internationales de lumières et de son», a noté Zoheir Bouzid. Titi Robin, le guitariste français connu pour ses musiques d'inspiration turque, indienne et gitane, sera l'autre invité du festival. «Titi Robin sera accompagné par des musiciens marocains. Il y aura du gumbri et de l'accordéon. Il s'agit d'une nouvelle expérience musicale que le public aura à découvrir », a soutenu le directeur artistique de la manifestation. Sera sur scène également la chanteuse et guitariste malienne Fatoumata Diawara, une voix connue désormais sur la scène jazz-pop en Europe. Avant Alger, Fatoumata Diawara animera un concert au Festival du jazz de Vienne aux côtés de Oumou Sangaré, autre chanteuse malienne qui était l'une des invitées du dernier Festival d'Essaouira. Le guitariste togolais, Peter Solo, fera, lui aussi, le déplacement à Alger. Cet artiste, qui a fréquenté pour un temps le milieu londonien du gospel, a connu dès son âge les pratiques traditionnelles du vaudou. Des pratiques qui ne sont pas loin de la culture gnawie. Les Sénégalais de l'Orchestra Baobab animeront l'une des soirées du festival. Véritable Buena Vista Social Club de l'Afrique, l'Orchestra Baobab fait dans la fusion entre latin jazz, mélodies ouest africaines, sonorités maghrébines et soul. La soirée de clôture sera consacrée à deux monstres de la musique africaine. Il y aura d'abord, l'auteur-compositeur, Tony Allen. Ce grand batteur, qui a assuré pendant dix ans la direction artistique du célèbre Fela Anikulapo Kuti, maître incontesté de l'afro beat, vient de développer un nouveau projet musical avec les Américains. Le public algérien en aura une idée le soir du 14 juillet. Ensuite, place à Manu Dibango, le saxophoniste et chanteur camerounais revient à Alger après sa participation au deuxième Festival culturel panafricain(Panaf') de 2009. « Nous essayons de donner une dimension universelle à ce festival et ne pas se limiter au traditionnel. En tant que concept, le diwan a existé et existera dans différentes cultures. A partir de là, nous avons développé une vision de programmation», a indiqué Zouheir Bouzid. Mourad Chouihi, commissaire du festival, a, pour sa part, souligné, dans un communiqué de presse à Alger, que la cinquième édition du Festival international du diwan est placée sous le signe du 50e anniversaire de l'indépendance de l'Algérie. «Des /rencontres seront animées par des universitaires autour de l'histoire et du parcours de la musique diwan. Ces rencontres permettront de collecter et de partager des données importantes à la pérennité et à la conservation de ce patrimoine national», a précisé Mourad Chouihi.