Aujourd'hui, le projet semble complètement à l'arrêt pour des raisons qu'on ignore et le grand problème c'est justement de trouver la solution afin d'espérer, comme prévu auparavant, que le chef de l'Etat puisse y faire au moins une prière. Deux longues années se sont écoulées depuis son lancement mais le projet de la mosquée Abdelhamid Benbadis reste ce gigantesque squelette dégingandé qui pleure sur son sort devant le superbe siège de Sonatrach réalisé, lui, en un temps record. Ce qui, d'ailleurs, n'est pas pour déplaire aux Oranais et aux Algériens d'une manière générale. Pour ce qui est de la mosquée, certains estiment que les travaux de construction suivaient leur petit bonhomme de chemin lorsqu'ils étaient entre les mains de l'association religieuse, en dépit du manque de moyens financiers dont elle souffrait de manière chronique. Ce qui conduit de nombreux citoyens à s'interroger sur les raisons du retard accusé par le projet – alors que l'argent ne manque pas – qui passe son énième ramadan à l'état de lamentable squelette au grand dam des fidèles qui, à contrecœur, repoussent, d'année en année, la prière de l'Aïd el Fitr. Ceci, en dépit des milliards confiés au ministère de tutelle après le retrait du projet à l'association « Mosquée Abdelhamid Benbadis » dont la plupart des membres, de l'avis de certains, s'acquittaient de leurs tâches convenablement et de manière bénévoles surtout. Aujourd'hui, le projet semble complètement à l'arrêt pour des raisons qu'on ignore et le grand problème c'est justement de trouver la solution afin d'espérer que le chef de l'Etat puisse y faire au moins une prière avant la fin de son actuel mandat. Au cours du mois d'août 2007, le président Bouteflika, en visite officielle dans la capitale de l'Ouest, s'est rendu sur le chantier de construction de cette mosquée. Séduit par l'envergure et la portée du projet, dont l'idée avait émergé en 1972, le chef de l'Etat a ordonné de débloquer la somme faramineuse de 500 milliards de centimes pour permettre la réalisation d'un chef-d'œuvre unique en son genre dans tout le pays et pouvant rivaliser avec tous les lieux de culte musulman réalisés jusqu'à présent à travers le monde. Le président de la République avait insisté, alors, sur la nécessité de respecter l'architecture maghrébine de la mosquée qui devrait également s'intégrer dans le style de la région. Il avait également prévu d'y effectuer une prière du vendredi l'année suivante. C'est-à-dire vers le mois d'août… 2008.