C'est à une véritable séance d'exorcisme qu'a eu droit la foule nombreuse venue se laisser emporter par la magie du son et des rythmes. Entrant en scène à 23h30, le groupe qui fait honneur depuis plus d'une décennie aux différents timbres musicaux du pays magnifiquement adoptés par les sons de la pop occidentale, a servi à son public en cette soirée du Ramadhan un cocktail chaud et épicé évinçant toute tentation à se soumettre à la léthargie. L'Orchestre qui a trouvé dans la foule le répondant attendu, a choisi de se baptiser le temps d'une soirée «Orchestre national d'Alger». Alliant talent, bonne humeur, humour, et chaleur, les membres du groupe ont mouillé leur chemise à donner du bonheur à une assistance qui a répondu présent en dansant à ne plus savoir s'arrêter. Un savoureux mélange de couleurs Loin de décevoir, les membres de l'Orchestre ont entonné leur répertoire hymne à la joie, dans une parfaite symbiose comme seul un orchestre digne de ce nom peut le faire. Jeudi, entre Barbès et Alger, nul besoin de visa. La musique a transporté tous les présents, le temps d'une soirée, vers un paisible rivage de félicité où nulle place n'est laissée aux soucis. Passant du gnawi au raï, à l'algérois, et encore à la pop et d'autres sonorités aussi variées qu'envoûtantes, l'ONB n'a pas dérogé à sa réputation de parfait ambassadeur de la musique World maghrébine. Un savoureux mélange de couleurs, de sons et de bonne humeur qui tient ses promesses de briseur de frontières et de promoteur de la joie. Deux heures et demie durant, ces artistes semeurs de bonne humeur ont tenu le pari avec force conviction et talent de chasser la tristesse et faire chanter les cœurs.