Alitée pour un handicap majeur de ses membres inférieurs et ce, depuis des années, Mlle Fatma Zohra Nabila Mahchem sollicite les plus hautes autorités du pays pour une réelle prise en charge médicale. En effet, selon nombre de médecins de rang professoral, qui ont eu à la traiter dans les structures étatiques, cette femme de 40 ans doit bénéficier d'urgence d'un transfert à l'étranger afin de subir une intervention chirurgicale délicate au niveau de sa jambe. L'opération en question n'est pratiquée que dans un seul hôpital en France, en l'occurrence celui d'Amboise Paré à Boulogne. La malade qui a été opérée 5 fois en Algérie, sans résultat – au contraire son cas ayant empiré la rendant aujourd'hui invalide à 100% –, « présente un fémur gracile qui s'accommode mal de greffes qui ont été réalisées, potentiellement sceptique avec un fixateur en voie de démontage », selon le rapport d'un professeur de l'hôpital d'Aïn Naâdja adressé à la commission nationale des transferts à l'étranger. Et d'ajouter : « Cette patiente possède encore une alternative thérapeutique, à savoir une greffe libre vascularisée du péroné restant. Cette technique n'est pas maîtrisée en Algérie, mais bien à l'hôpital Ambroise Paré, à Boulogne, en France, dans le service de chirurgie orthopédique du professeur Alain Lortat Jacob. Nous proposons donc un placement de soins de haut niveau à l'étranger à Mlle Mahchem Fatma Zohra Nabila. » En plus des trois opérations subies à l'hôpital Maillot de Bab El Oued, la malade a été admise à Aïn Naâdja en mai 2008. Il faut dire que les soucis de F.-Z.-N. Mahchem tendent à s'éterniser et ce, depuis un accident domestique subi en 2003. Poliomyélitique depuis l'âge de 9 mois, cet accident lui a encore valu « l'enfer », se plaint cette résidante de Bologhine. Saisie quatre fois par des professeurs et médecins de haut rang des hôpitaux où la malade a été traitée, la commission nationale des transferts à l'étranger n'a pas jugé utile de répondre positivement. « J'ai interpellé toutes les institutions, y compris le ministère de l'Energie car étant employée à GTP Réghaïa, une filiale de Sonatrach, en vain. L'opération coûte 50 000 euros et ma famille est loin de pouvoir réunir cette somme », conclut-elle, tristement.