Les 320 travailleurs de la cokerie du complexe ArcelorMittal El Hadjar n'ont rien à craindre sur le sort de leur unité si l'on se fie aux déclarations du partenaire social émises à l'adresse de la direction générale du complexe de sidérurgie à la veille d'une réunion qui regroupera demain les deux parties. Dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction, les signataires, S. Kouadria, secrétaire général du syndicat d'entreprise, et A. Bouraï, président du CP, ont évoqué leur « position ferme et sans équivoque » quant au devenir de l'unité de la cokerie. Les représentants des travailleurs ont exigé la réhabilitation de toute la cokerie après la fin de l'expertise et sa remise en fonctionnement dans les délais, le maintien de tout le personnel avec redistribution des tâches ainsi que l'adoption de son statut particulier. Pour mieux profiter de la période d'arrêt nécessaire à la rénovation de la cokerie, les syndicalistes réclament un programme de formation pour assurer la relève. Tout en appelant les travailleurs à se mobiliser derrière leurs représentants syndicaux, le partenaire social promet de mettre en échec les éventuelles tentatives de mise en veilleuse de tout atelier ou unité de production du complexe. Une manière de rassurer les charbonniers qui ont observé mardi dernier un sit-in pour exprimer leurs appréhensions quant à l'avenir de leur unité. Ils ont affiché des banderoles sur lesquels était inscrit « Non à la fermeture de la cokerie. Oui à sa réhabilitation ». Un mouvement de colère qui est intervenu quelques moments après la mise en veilleuse totale de leur unité et le départ des experts bosniaques et polonais dépêchés pour se prononcer sur le l'état de cette vieille unité, en service continu depuis 1968. En attendant l'arrivée d'une autre délégation d'experts russes le 21 octobre pour établir son constat technique sur les batteries de la cokerie, les charbonniers percevront ce mois et pour la première fois la prime de productivité de 12% et graviront systématiquement trois échelons applicables sans condition. Des acquis qui ont été arrachés par le syndicat d'entreprise lors des négociations de juillet dernier avec l'employeur indien.