Cette rencontre, qu'a abritée l'Hôtel de ville, a regroupé un nombre important de participants, entre universitaires, représentants de la société civile nationale et internationale, mais aussi des représentants de l'administration, ainsi que les élus locaux. Mahi El Bahi, ancien ministre de la Justice, et Me Rezzag Barra, conseiller du président de la République sur la question des droits de l'homme, ont pris part à cette rencontre. Les différents animateurs qui se sont succédé ont rappelé que l'Algérie est signataire de la Convention de Genève relative au statut des réfugiés de 1951, ainsi que de son protocole additionnel de 1967. L'Algérie a aussi ratifié la Convention de l'Organisation de l'union africaine (OUA) régissant les aspects propres aux problèmes des réfugiés en Afrique. L'Algérie se doit donc de respecter ses engagements internationaux, notamment vis-à-vis des enfants qui, pour des raisons évidentes, sont plus vulnérables. Compte tenu des flux importants de refugiés que reçoit le pays en ces temps de crise en Syrie et au Sahel (1131 demandes d'asile en cours de traitement), la situation de cette catégorie est très préoccupante, notamment concernant leurs conditions insalubres d'hébergement, entraînant souvent des problèmes de santé. La Convention de New York de 1989 sur les droits des enfants, elle aussi ratifiée par l'Algérie, insiste pourtant sur les droits supérieurs de l'enfant qui doit être protégé quelle que soit sa nationalité. Cette rencontre, la 4e du genre, les deux premières s'étant tenues à Alger et la dernière à Biskra, entre dans le cadre d'un projet mené en partenariat entre le CNCPPDH, le Conseil italien pour les réfugiés, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les refugiés (UNHCR), le Centre international pour le développement des politiques migratoires et l'Union des juristes italiens pour la défense des droits de l'homme. Mis en place depuis 2011, il a pour objectif de renforcer la protection des migrants, mais aussi des capacités de gestion des flux migratoires en Algérie.