La th�matique des migrants a �t� au centre d�un atelier qui s�est d�roul� � l�h�tel de ville d�Oran, ce jeudi, avec comme probl�matique �la protection des mineurs et groupes vuln�rables�. En fait, cet atelier, qui a regroup� de tr�s nombreux participants, des universitaires, des juristes alg�riens et italiens, des repr�sentants d�associations et d�ONG internationales ainsi que les repr�sentants des institutions nationales alg�riennes, s�inscrit dans le cadre d�un projet cofinanc� par l�UE et le gouvernement italien. L�intitul� du projet : �Alg�rie : renforcer la protection des migrants et les capacit�s de gestion des flux migratoires mixtes�, va �tre �labor� dans un d�lai de 18 mois, en partenariat avec, du c�t� alg�rien, la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l�homme (CNCPPDH) et le Conseil italien pour les r�fugi�s (CIR) avec la participation d�autres organismes � l�image du Haut-commissariat aux r�fugi�s des Nations unies (UNHCR), de l�Union des juristes italiens pour les droits de l�homme. Plusieurs communications ont �t� donn�es durant la matin�e, ax�es sur les diff�rents instruments internationaux relatifs aux droits des r�fugi�s particuli�rement les textes ratifi�s par l�Alg�rie comme la convention de Gen�ve, la convention de New York de 1989 sur le droit des enfants. Les m�canismes de protection des enfants mineurs non accompagn�s ont �t� mis en relief avec l�obligation pour le pays h�te d�assurer la protection de ces enfants demandeurs d�asile, leur permettre l�acc�s � une scolarisation, aux soins, un accueil dans des centres d�h�bergement adapt�s aux enfants, aux familles ou aux femmes. Faisant un point de la situation en Alg�rie, les repr�sentants du bureau du HCR parlent de 119 r�fugi�s reconnus par leurs soins et pas moins de 1 331 demandes d�asile. Pour ce qui est des enfants mineurs r�fugi�s, la repr�sentante du HCR signalera que ce n�est que ces jours derniers que le minist�re de l�Education nationale a donn� son accord pour la scolarisation des enfants. �Jusqu�� pr�sent, il n�y avait pas de d�cision de ce type et nous �tions oblig�s de scolariser les enfants dans des �tablissements publics�, ajoutant qu�il n�existe pas en Alg�rie de politique d�accueil et d�h�bergement que ce soit pour les r�fugi�s ou les migrants. A noter la pr�cision du SG de la CNCPPDH qui dira que cette autorisation de scolarisation concernait aussi bien les r�fugi�s que les Subsahariens, ce qui est nouveau dans notre pays. L�aspect plus politique de cette rencontre autour des r�fugi�s et des migrants est nettement apparu lors des allocutions d�ouverture notamment, lorsque Rezag Bara en sa qualit� de conseiller du pr�sident interviendra pour �voquer l��volution de la situation aux fronti�res sud et est de l�Alg�rie. En effet, ce dernier ne manquera pas de marquer la diff�rence entre la position alg�rienne par rapport � ses partenaires de l�UE du CIR, sur ces questions de gestion des flux migratoires mixtes. Assurant et r�affirmant que les r�fugi�s et les migrants ont droit � la protection notamment les plus faibles. L�intervenant r�it�rera la position inchang�e de l�Alg�rie d�fendant son concept de fronti�re, �une fronti�re ce n�est pas de dresser des barri�res, des fermetures mais cela doit �tre des zones d��change et de solidarit�. Sur ce, Rezag Bara ira encore plus loin en expliquant qu�il ne s�agit pas dans le cadre du projet de partenariat et de coop�ration �d�appliquer les mesures et les textes de fermeture des portes de l�Europe ou servir de bouclier � l�Europe, mais de trouver des solutions pour faire respecter les droits de l�homme, des aides humanitaires et aider au retour volontaire une fois qu�il y a la stabilit� �, excluant encore toute cr�ation de centre de r�tention ou d�isolement mais sans pour autant sacrifier les mesures de vigilance s�curitaires, insistera-t-il. Au terme des ateliers des travaux, des recommandations devraient �tre rendues publiques, avons-nous appris aupr�s des organisateurs.