Les interdictions de fumer dans les lieux publics sont efficaces pour réduire le risque d'attaque cardiaque et de maladies cardiovasculaires liées au tabagisme passif, confirme un rapport de l'Institut américain de médecine publié jeudi. Cette étude montre que les non-fumeurs exposés passivement à la fumée de cigarette, même durant des périodes relativement brèves, sont davantage sujets à des attaques cardiaques. « Il ne fait aucun doute que les interdictions de fumer marchent », relève Lynn Goldman, professeur de sciences environnementales de la santé à la faculté de médecine Johns Hopkins à Baltimore (Maryland, est) qui a présidé la commission d'experts ayant rédigé ce rapport. « Les interdictions de fumer réduisent les risques de crise cardiaque chez les non-fumeurs comme chez les fumeurs », souligne-t-elle. « D'autres recherches pourraient expliquer dans de plus grands détails l'ampleur de la différence entre les deux groupes et aussi comment le tabagisme passif produit ses effets toxiques », poursuit la professeur. Quelque 43% des enfants (jusqu'à 18 ans) non-fumeurs et 37% des adultes ne fumant pas sont exposés au tabagisme passif aux Etats-Unis, selon des statistiques fédérales. Malgré de nettes réductions de la proportion d'Américains victimes de tabagisme passif au cours de plusieurs années, environ 126 millions de non-fumeurs étaient encore exposés en 2000, selon ce rapport.