Une visite guidée a été effectuée aux Musées d'Alger, hier après-midi, au profit de 30 enfants du quartier de la cité Malki. Décédé le 2 octobre 1975, artiste, il était le dépositaire du patrimoine arabo-musulman (sculplture, ébénisterie, décoration sur bois, céramique, enluminure et calligraphe), il condensait la maîtrise de nombreux arts appliqués. M'hamed Haminoumna incarnait l'ensemble de la grande tradition d'art et d'artisanat algéroise dont il fut parmi les derniers représentants. Avec son père Ahmed et son frère Mustapha, il avait participé, notamment en boiserie, à la décoration de nombreux monuments et édifices de l'architecture dite néo-mauresque. Le Palais du peuple (Palais d'été), le siège de la wilaya d'Alger (préfecture), la Grande-Poste d'Alger, les ex- galerie de France… On peut citer également les travaux pour le catafalque Sidi M'hamed d'Alger, le minbar de la mosquée de Batna, la restauration de la porte de la mosquée de Sidi Okba… Il a enseigné la céramique à l'Ecole nationale des beaux-arts, dont l'atelier de céramique porte son nom. Une salle du Musée national des antiquités porte son nom. C'est une action agissante parmi d'autres émanant des habitants de la cité Malki de Ben Aknoun. Civiquement bénévoles Ce sont des mères, grands-mères, enfants, anciens et jeunes qui se sentent animés d'une fibre civique et citoyenne. Et ils le montrent et le démontrent à chaque fois. Ils se sentent responsables, impliqués et investis d'une mission spontanée civiquement parlant ! Ils veulent et aspirent à ce que leur quartier ait droit… de cité. Ce sont des citoyens anonymes. Ils n'adhèrent à aucun parti politique. Ils ne sont membres d'aucune association. Une sorte de famille «nombreuse» au service de leur cité. Depuis quelques années, les habitants de la cité Malki, s'étant constitué en collectif citoyen baptisé Malki Act (et de surcroît sur facebook), mettent la main à la pâte en multipliant les opérations de proximité au sein de la cité. A travers des actions de bénévolat. L'on peut citer celle organisée pour nettoyer entièrement le jardin de la cité. Où ils avaient «concocté» un programme ludique et festif. Histoire de sortir des sentiers battus, de briser la routine et donner un peu de vie à leur environnement. Ou encore ces actions comme celle du collectif Malki Act, et ce, après les hommages, dont celui posthume, rendus aux chahid Malki Mohamed, Ami Bousaâd Yaloulen, militant du FLN de la Fédération de France, ainsi qu'à l'agent de la propreté Ami Akli Boufelah, l'arbitre national en retraite Sid Ahmed Lakhal, le chanteur des années 1970, Sekat Mohamed, qui était parmi les premiers à avoir accompagné Idir. Cité Malki, dont acte !