Les projets inscrits au profit de la jeunesse accusent d'énormes retards dans la wilaya de Boumerdès. Les infrastructures qui y ont été réalisées sont loin de répondre aux besoins et aux attentes de la frange juvénile de cette région et plusieurs localités ne disposent même pas de maisons de jeunes ni de salles de sport. Timezrit, à titre d'exemple, n'est dotée d'aucun établissement de jeunes. Ici, les projets inscrits depuis des années traînent. Les responsables évoquent l'absence d'assiettes de terrain pouvant recevoir ce genre de projets, mais les jeunes en ont ras-le-bol puisqu'« on ne fait que (leur) promettre ». Même les deux aires de jeux (terrains Mateco) programmées récemment risquent de ne jamais voir le jour à cause du problème du foncier. Aujourd'hui, les activités sportives sont totalement balayées dans cette localité rurale. Aucun club ou section sportive n'y active. La même situation prévaut dans la localité d'Afir où la maison de jeunes n'est toujours pas réhabilitée et ce, malgré les expertises et les fiches techniques de l'expertise du CTC (rouge 5) qui recommande sa reconstruction suite au séisme de 2003. Dans la commune de Cap Djinet, les jeunes n'ont bénéficié pour le moment d'aucun projet de salles de sport. L'APC a proposé dans le cadre du programme quinquennal 2009-2013 la réalisation d'une salle omnisports et une piscine mais la proposition n'est pas encore retenue. Ici au moins, il y a la maison de jeunes pour abriter les rencontres et quelques événements sportifs malgré le manque de moyens et de commodités. A Chaâbet, une grande partie de la maison de jeunes sert de siège pour la garde communale. Cette infrastructure, devenue très exiguë, ne répond nullement aux besoins des jeunes de cette localité et manque cruellement d'équipements. La salle de spectacle est dans état lamentable. Le même constat a été relevé également à la salle omnisport de Figuier dont une partie est occupée par une famille depuis plus de deux ans. A ce jour, les responsables n'ont fait aucun effort pour reloger cette famille qui occupe une partie de cette infrastructure et améliorer les conditions dans lesquelles évoluent les sportifs qui la fréquentent. C'est aussi le cas notamment des maisons de jeunes du village Bouaïdel à Ammal, celle du village Laâbid dans la commune des Issers, et la salle de sport du village Mechiri dans la commune de Si Mustapha. Ces infrastructures qui sont réalisées à coups de millions de dinars ne sont en effet d'aucune utilité pour la frange juvénile. A Ammal, la maison de jeunes est complètement saccagée : les fenêtres et les portes ont été volées. L'APC n'a pas les moyens humains et matériels nécessaires pour son ouverture et son entretien, nous dit-on. Mais le DJS assure que ses services sont prêts à fournir tous les équipements nécessaires pour sa mise en fonction de même pour celle de Laâbid (Issers) qui est occupée provisoirement par la garde communale. Reste à savoir si les responsables locaux de ces deux localités dégagent une somme pour effectuer les travaux de réhabilitation et impliquer les associations et les jeunes dans leur gestion, ajoute le DJS. Au village agricole Boudjelal El Ghorf, dans la commune de Naciria, la maison de jeunes devant abriter les activités sportives et culturelles est occupée par une famille depuis plus de vingt ans.