Des élus de Bir Mourad Raïs se révoltent : des élus du FFS, du RND et du FNJS de l'APC de Bir Mourad Raïs contestent le déroulement de l'élection de Mohamed Zikem, comme président de l'APC, et s'insurgent contre la partialité du wali délégué, M. Hattab, qui a présidé la séance d'installation. «Nous dénonçons les agissements de l'administration, déclare Abderrezak Zemmouri, élu FFS. Le wali délégué a favorisé l'élection de l'élu FLN.» Le wali délégué avait refusé de reporter la séance de vote, alors que l'un des élus était hospitalisé. Par ailleurs, ils contestent le tour de passe-passe de l'élu FLN qui avait réussi à détourner à sa faveur le vote de Mme Ouardia Djelai du RND, alors que ce parti avait demandé de voter poure la coalition FFS-RND-FNJS. «La façon avec laquelle a agi Mohamed Zikem est contestable, affirme Yahia Cherif, tête de liste FFS. Il a usé de moyens qui ne font pas honneur à la politique pour arriver à ses fins.» une mairie d'el Bordj incendiée : la mairie de Harraza, dans la daïra de Mansourah, (Bordj Bou Arréridj), a été incendiée dans la matinée d'hier par des protestataires. Selon les témoignages d'habitants, des individus ont forcé les portes du siège de l'APC au moment de l'installation du P/APC sortant vers 9h30. Puis ils ont mis le feu dans la bâtisse. «Le mobilier a été jeté dehors et de la fumée se dégageait des lieux», nous dira un habitant de la commune. Des affrontements, survenus entre des partisans et des opposants au nouveau maire, se sont poursuivis malgré l'arrivée des renforts des services de sécurité. Ces incidents ont causé des blessures à plusieurs personnes. Selon nos sources, des sympathisants du FFS refusent le retour de l'ancien maire issu du FLN. Dans une déclaration à El Watan Week-end, le fédéral de de Bordj Bou Arréridj du FFS, le député Abdelhamid Abbès, a dénoncé ces actions de sabotage qu'il a qualifiées d'étrangères à la ligne du parti. Il a menacé tout élu ou partisan du FFS dont la responsabilité dans ces événements sera prouvée «d'exclusion du parti». sous haute tension à Constantine : un important dispositif sécuritaire a été déployé, hier, sur les axes routiers reliant la ville d'El Khroub aux communes de Benbadis et de Aïn Abid, situées sur la RN20, menant vers la wilaya de Guelma, en prévision de toute manifestation de la population lors de l'installation des nouveaux P/APC. Cette opération survient au lendemain du soulèvement, mercredi dernier, des habitants de la commune de Benbadis contre l'installation du maire sortant issu du RND, qui a obtenu 8 sur les 15 sièges que compte l'APC, alors que les 7 autres sont revenus au FLN. Les protestataires reprochaient à Abdellah Zefizef, puisque c'est de lui qu'il s'agit, sa mauvaise gestion des affaires de l'APC lors du précédent mandat. Durant toute la journée de mercredi, tous les axes menant vers El Khroub à partir de Constantine étaient fermés. Hier, l'installation de Zefizef s'est déroulée sous haute tension et en présence d'importants renforts de la gendarmerie. Par ailleurs, des incidents ont émaillé l'installation du nouveau P/APC de Aïn S'mara. Les élus de l'ANR qui s'attendaient à décrocher ce poste au vu des 7 sièges obtenus, leur donnant la majorité, ont décidé, hier, de boycotter le second tour. Ce sera finalement Boukhalfa Mohamed Seghir du FLN qui sera installé à la tête de l'APC dans la confusion totale, suite à la décision des partisans de l'ANR de fermer le siège de la mairie, où toute la délégation présidée par le wali de Constantine a été retenue en otage. Il a fallu faire appel à des renforts de la Gendarmerie nationale pour libérer les lieux. S. Arslan et Belkhadem autorise 44 élus du FND à rejoindre le FLN à Annaba : quarante-quatre élus du parti FND à Annaba, dont deux maires, ont quitté leur formation politique, après un accord entre le député Tliba Bahaeddine et Abdelaziz Belkhadem pour rallier le parti FLN. Munis de leurs décisions, dont El Watan Week-end détient des copies, signées par le SG du FLN, ils ont tenté avant-hier d'investir la mouhafada du parti que dirige le sénateur Mohamed Salah Zitouni, avons-nous constaté sur place. «Nous sommes venus pour intégrer la mouhafada de Annaba après l'accord officiel du secrétaire général du parti, Abdelaziz Belkhadem», affirme Toufik Foughali, l'un des prétendants. Informé, le sénateur Mohamed Salah Zitouni a opposé un niet catégorique face à ceux qu'il a qualifiés d'«imposteurs» et a gardé les portes de la mouhafada fermées. Contacté, le mouhafedh Zitouni a affirmé : «Je ne reconnais pas ces élus FND issus d'un parti concurrent. Je n'ai reçu aucune instruction de la part de Belkhadem ayant trait à cette migration massive dont les relents de l'opportunisme empestent l'atmosphère politique au FLN.» A la question de savoir si Belkhadem a autorisé ces élus à rejoindre le FLN de Annaba, le sénateur a répondu : «Même le SG n'a pas à décider seul. Il y a un bureau politique qui se prononce sur les propositions avant que les concernés aient l'accord pour l'adhésion tel que prévu par le règlement intérieur. Par la suite, si accord il y a, ils doivent passer par les kasmas pour adhérer en tant que militants. La mouhafada n'a rien à voir dans cette affaire.» Inattendue, cette tentative d'intrusion des 44 élus du FND dans les rangs du FLN a été précédée d'un acte similaire qu'a réussi Tliba Bahaeddine, l'unique député du FND dans le groupe parlementaire du FLN, dont il se targue d'occuper le poste de vice-président. Or, selon des parlementaires, ce poste n'existe pas. Tliba, 34 ans, est un richissime homme d'affaires à Annaba. Il se prévaut de ses relations étroites avec la haute sphère, particulièrement avec le ministre de l'Intérieur, Ould Kablia, et Belkhadem. Ce dernier, qui était Annaba pour animer un meeting, avait été reçu par Tliba. Outre l'hébergement dans le meilleur hôtel de la ville, il lui a «offert» un cortège de grosses cylindrées ornées de gyrophares. Après son départ vers Constantine pour animer un autre meeting, les militants locaux ont dénoncé ce comportement. «Belkhadem n'a pas à s'afficher avec des personnes qui portent atteinte à l'image du parti déjà ternie par les actions des redresseurs. Le comportement de ce député a induit en erreur les citoyens présents au meeting puisqu'ils ont cru que Tliba est tête de liste FLN alors qu'il défend les candidats de son parti FND à l'APW et à l'APC», ont-t-ils déploré.