Les bénéficiaires du programme des 135 logements sociaux de Sour El Ghozlane, au nombre de 36, dont les décisions d'attribution par la commission de daïra ont été annulées suite à l'étude des recours faite par la commission de wilaya, sont venu hier protester au niveau du siège de la wilaya de Bouira. Les protestataires qui se disent lésés dans leur droit à un logis décent, dénoncent la manière avec laquelle ont agi les responsables de la wilaya qui, selon nos interlocuteurs rencontrés sur place, « ont cédé aux pressions exercées par des personnes influentes dans la région, pour nous dénier le droit au logement dont nous avons bénéficié au préalable ». Ainsi et dans une correspondance adressée au wali de Bouira, au moins une dizaine de cas parmi les nouveaux bénéficiaires ont été dénoncés pour avoir bénéficié de largesses de la part de l'administration, alors qu'ils n'ouvrent pas droit au logement social de par leurs situations respectives. Sur ce, les personnes rencontrées sur place, dont des vieux, des vieilles et des jeunes, ont déclaré ne pas céder devant de tels agissements qui, au final, « risquent bien de rallumer la mèche de la discorde au niveau de cette localité ». Pour M. Kliel El Hadj, qui compte parmi les protestataires, « les recours émis ne sont pas fondés et les autorités de wilaya ne nous ont pas convaincus, dés lors que leurs argument ne tiennent pas la route ». M. Djella, un autre citoyen de cette localité, dira qu'« il est inconcevable que l'on soit remplacé par des gens déjà inscrits dans le programme RHP et/ou des habitants des localités bénéficiant du logement rural ». Notre interlocuteur qui cite plusieurs cas de personnes révoquées et qui habitent encore des mansardes, dénonce les passe-droits dont ont bénéficié leurs remplaçants. Il dira par ailleurs, que la commission de wilaya n'a pas pris en compte la loi en vigueur, dés lors que les délais légaux n'ont pas été respectés lors de l'étude des recours. Hier matin, la tension était à son summum dans le hall du siège de la wilaya où étaient rassemblés les contestataire. Ces derniers ont demandé à ce que ces logements ne soient pas attribués avant que des solutions concrètes de relogement de l'ensemble des demandeurs ne soient trouvées. Autrement, indiquent nos interlocuteurs, « il faudra compter avec notre mobilisation, car nous n'allons pas céder ». Les jeunes parmi les présents ont même brandi la menace de fermer le siège de la daïra et d'aller vers une contestation de rue au cas où les autorités de wilaya ne règlent pas le problème posé.