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« Nous souhaitons faire partie d'éventuels plans pour équiper les forces armées algériennes » Bob Ainsworth. Secrétaire d'Etat britannique à la Défense
Le secrétaire d'Etat britannique à la Défense, Bob Ainsworth, arrive aujourd'hui à Alger pour une visite de deux jours. Il vient pour la signature d'un accord bilatéral dans le domaine de la défense entre son pays, la Grande-Bretagne, et l'Algérie. Cet accord, sur lequel les deux parties ont travaillé durant quatre ans, ne concerne pas la question de vente d'armes à l'ANP, qui a fait les choux gras de la presse anglaise ces dernières semaines. Selon M. Ainsworth, l'objectif de cet accord est plutôt de « renforcer » les relations bilatérales dans le domaine de la défense. Bien qu'il écarte la signature de contrats de vente d'équipements militaires, le secrétaire d'Etat à la Défense exprime le « souhait » et la « volonté » du Royaume-Uni de devenir un partenaire de l'Algérie dans le long terme dans le domaine de la défense. Cela à travers la mise à la disposition de l'Armée algérienne d'un équipement de qualité, accompagné d'un riche programme de formation du personnel militaire algérien selon « les meilleures normes ». Vous vous rendez en Algérie pour une visite de travail. Quel est l'objectif de votre déplacement ? Je suis ici pour signer un accord bilatéral dans le domaine de la défense entre le Royaume-Uni et l'Algérie. Cet accord devrait établir le cadre administratif à même de renforcer les relations bilatérales dans le domaine de la défense et permettre aux deux pays de travailler ensemble de manière plus étroite. Nous sommes ravis de pouvoir signer cet accord sur lequel nous avons travaillé pendant quatre ans. La Grande-Bretagne a levé l'embargo sur la vente d'armes pour l'Algérie en 2006. Et voilà que la presse britannique évoque, depuis quelques semaines, un important contrat de vente d'armes en négociations avec l'ANP, dont le montant s'élèverait à 5 milliards de dollars. Le journal The Times a même évoqué sa signature imminente. Qu'en est-il exactement ? Malgré le fait que je ne sois pas ici aujourd'hui pour signer des contrats de vente d'équipement militaire, je pourrai dire que le secteur britannique de la Défense et de la Sécurité souhaite faire partie d'éventuels plans pour équiper les forces armées algériennes et je tiens, bien sûr, à soutenir l'industrie britannique à l'étranger du mieux que je peux. Nous voulons faire du Royaume-Uni un partenaire de l'Algérie dans le long terme pour ce qui est du domaine de la défense, et ce, à travers la mise à sa disposition d'un équipement de qualité et d'un programme complet en matière de formation destiné à s'assurer que le personnel militaire algérien sera formé conformément aux meilleures normes qui soient. Pouvez-vous nous parler succinctement de la coopération militaire entre les deux pays ? Nos relations bilatérales dans le domaine de la défense n'ont cessé de se renforcer depuis que nous avons installé notre Section défense au sein de l'ambassade britannique à Alger en 2005. Plusieurs membres du personnel militaire algérien se sont déjà rendus au Royaume-Uni afin d'y suivre une formation ou d'assister à des programmes supérieurs dans des universités britanniques. Nous souhaitons qu'il y ait actuellement la possibilité d'organiser des rencontres annuelles entre les deux parties et de développer une série d'accords à un niveau moins élevé afin de renforcer nos relations dans le domaine de la défense par rapport à des aspects tels que la formation. Je suis personnellement ravi que la signature de cet accord puisse maintenant établir un cadre légal à nos relations bilatérales dans le domaine de la défense. Londres considère Alger comme son allié dans la lutte antiterroriste. En quoi consiste la coopération dans ce domaine ? Nous souhaitons apprendre l'un de l'autre et échanger nos expériences dans le domaine de la lutte antiterroriste. Nous voulons développer davantage notre coopération dans ce domaine et travailler avec l'Algérie et d'autres gouvernements dans la région afin d'améliorer la situation sécuritaire de manière globale. Bio express : Bob Ainsworth est secrétaire d'Etat à la Défense depuis le 5 juin 2009. Agé de 57 ans, M. Ainsworth a fait ses preuves dans le syndicalisme. A 22 ans, il occupa le poste de représentant syndical et plus tard celui de secrétaire du syndicat des ouvriers et président de la branche locale de MSF. Il a été élu pour la première fois député en 1992. En janvier 2001, il occupa son premier poste ministériel avant d'être assigné au ministère de l'Intérieur, à la tête du département drogue et crime organisé. Un poste durant lequel il présenta au Parlement la loi sur les biens et actifs provenant d'activités criminelles et l'extradition (Proceeds of Crime, and the Extradition Act). Après le remaniement de 2003, il retourne au Parlement. Il est nommé conseiller privé de la Couronne en 2005. Parlementaire sans portefeuille ministériel, il intervient outre les affaires syndicales, sur les questions de l'économie, de la gouvernance locale ainsi que sur les questions environnementales.