La coopération militaire algéro-britannique sort des tiroirs pour emprunter le chemin de l'arène politique. Pour ce faire, le secrétaire d'Etat britannique chargé de la défense, Bob Ainsworth, est à Alger depuis hier, et pendant deux jours, pour discuter des relations dans ce domaine sensible et aborder d'autres sujets aussi importants. Avant d'atterrir à Alger, le ministre travailliste avait annoncé la couleur, dans un entretien accordé à deux quotidiens nationaux, en niant toute volonté de son pays de vendre des armes à l'Algérie. Du moins dans l'immédiat. «Je suis ici pour signer un accord bilatéral dans le domaine de la défense entre le Royaume-Uni et l'Algérie. Cet accord devrait établir le cadre administratif à même de renforcer les relations bilatérales dans le domaine de la défense et permettre aux deux pays de travailler ensemble de manière plus étroite», a-t-il dit d'emblée à nos confrères d'El Watan. Selon lui, sa venue n'a rien à voir avec la signature de contrats portant «sur les équipements militaires». Ce qui n'est tout de même pas exclu à l'avenir. «Je pourrai dire que le secteur britannique de la Défense et de la sécurité souhaite faire partie d'éventuels plans pour équiper les forces armées algériennes […]», a-t-il précisé. Les Britanniques et les Algériens avaient amorcé leur coopération militaire lorsque le Royaume-Uni a ouvert une représentation militaire au sein de son ambassade à Alger. Les raisons évoquées sont liées essentiellement à la lutte antiterroriste et à l'échange d'informations dans ce domaine. En plus de Abdelmalek Guenaïzia, ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale, Bob Ainsworth va s'entretenir avec d'autres responsables de l'Etat, notamment le président de la République, le Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères. A. B.