Le Paradou AC a été, de nouveau, interdit de domiciliation au stade Ahmed Falek à Hydra. Cette « décision de la wilaya d'Alger », comme l'a indiqué la ligue nationale (LNF) sur son site, relance le débat sur les raisons qui empêchent le club hydrati de recevoir ses hôtes chez-lui. Les Pacistes sont, aujourd'hui, en droit de savoir pourquoi la wilaya d'Alger leur dénie le droit de jouer chez-eux, comme le reste des clubs algériens. Les non-dits de cette affaire, qui dure depuis deux ans, laissent entendre que « la décision est motivée par des raisons purement sécuritaires ». Si c'est vrai, il faut les étaler pour que l'opinion publique soit véritablement fixée sur la question. A priori, la question sécuritaire concernant les manifestations et regroupements sportifs ne se pose qu'à Hydra. Parmi toutes les villes d'Algérie seule Hydra serait encore menacée par ce problème ? Les raisons sont sûrement ailleurs.Selon des habitués du stade Ahmed Falek « l'interdiction infligée depuis des mois au PAC de jouer à Hydra est tout simplement motivée par une pétition signée par une poignée de personnes qui ont pignon sur rue et qui a trouvé une oreille attentive à cette doléance ». Hydra se distinguerait-elle des autres villes d'Algérie et de leurs stades pour jouir ainsi d'un statut particulier qui la confinerait presque à une principauté ? La vie des Algériens qui vivent à Hydra et qui fréquentent son stade communal vaut-elle plus cher que celle des millions de compatriotes qui se rendent dans les stades des autres villes chaque week-end ? Ce n'est certainement pas pour cet idéal que le chahid Ahmed Falek a fait don de sa vie pour l'Algérie. Pour ceux qui l'ignorent, le stade qui porte son nom est l'un des plus beaux et des plus fonctionnels du pays. Il a fait l'objet de travaux de réfection pendant des années qui ont coûté beaucoup au Trésor public. Il offre toutes les commodités pour les joueurs et arbitres (vestiaires de qualité), officiels ( tribune officielle avec salon et parking), spectateurs (visibilité, sièges individuels au niveau de la nouvelle tribune), voies d'accés et de secours bien identifiés. Peu de stades algérois, pour ne pas dire aucun, offrent autant d'excellentes conditions pour abriter une rencontre de football. Le PAC est en droit de se dire « si ce n'est pas de l'arbitraire, cela lui ressemble fort ! »