Pour le dernier tour régional de la Coupe d'Algérie, le match entre Bordj El-Kiffan et Médéa était programmé le plus normalement du monde au stade Ahmed-Falek d'Hydra la semaine dernière. Comme le sont d'ailleurs les rencontres du Hydra AC, de l'IRB Bir Mourad Raïs, du CR Birkhadem ou du troisième club d'Hydra le CRH, sauf le Paradou AC, et ce, malgré l'homologation officielle du stade et la domiciliation par la Ligue nationale de football du match PAC - USM Bel Abbes. C'était la semaine dernière, mais la wilaya d'Alger en a décidé autrement, sans donner la moindre explication quant à cet interdit. C'est à croire que les Pacistes sont interdits de séjour chez eux, dans leur quartier à Hydra puisque le wali d'Alger leur dénie le droit de recevoir leurs hôtes à la maison au même titre que les autres clubs. Pis encore, cette situation n'offusque apparemment personne sauf les concernés qui se sont fait balader de stade en stade à travers l'Algérois (Omar-Hamadi, stade du 20-Août-55, Chéraga). Pour rappel, l'histoire de cette interdiction remonte à il y a deux ans, juste après l'attentat terroriste contre le siège de l'ONU à Hydra où, pour des raisons de sécurité, l'APC avait délocalisé toute rencontre du Paradou. Seulement, le temps est passé et la vie a repris son cours. Alors pourquoi spécialement Hydra et pourquoi seul le PAC paie ? Le fait que ce club évolue au stade Ahmed-Falek gêne apparemment les intérêts de certaines personnes qui ont pignon sur rue et dont on dit qu'elles sont bien appuyées au point d'empêcher la rentabilité d'une infrastructure qui a coûté très cher au Trésor public et au contribuable. On parle de 15 milliards de centimes pour la réfection de ce stade, l'un des meilleurs sur le plan des normes et des commodités qu'il offre pour le déroulement des rencontres. Le PAC a débuté, en 1994, dans cette enceinte lorsqu'elle était couverte de tuf et y a réalisé ses plus belles performances. Il veut y retourner et attend une réponse aux correspondances envoyées par la direction du club aux différentes parties (ministère de la Jeunesse et des Sports, Fédération algérienne de football, wilaya d'Alger…) ainsi qu'à la Ligue nationale de football où le président Mohamed Mecherara a décidé de prendre ce dossier en main. Une affaire à suivre.