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« L'Algérie attire de plus en plus les opérateurs américains »
Dr Ismael Chikhoune. Président du Conseil d'affaires algéro-américain
Publié dans El Watan le 01 - 11 - 2009

Vous êtes président du Conseil d'affaires algéro-américain depuis cinq ans, pouvez-vous esquisser un premier bilan de votre action ?
Je tiens tout d'abord à préciser que la mission du Conseil d'affaires consiste à promouvoir les échanges commerciaux entre les deux pays. Nous faisons la promotion de l'image de l'Algérie aux Etats-Unis en invitant les compagnies américaines à explorer le marché algérien et la partie algérienne à aller aux Etats-Unis d'Amérique pour un éventuel partenariat avec leurs homologues américains. Nous essayons de toucher à tous les secteurs en dehors des hydrocarbures, notamment le secteur des PME. Il faut noter jusque-là que ce partenariat se limite aux hydrocarbures. Mais les choses évoluent dans le bon sens. Preuve en est que le nombre d'adhérents au Conseil d'affaires issus du secteur des hydrocarbures qui était de 80% ne représente désormais que 40%. Les 60% de nos adhérents sont des compagnies d'autres secteurs, comme l'infrastructure et la construction, les nouvelles technologies, le transport, les compagnies de services et les industries manufacturières et de défense. Je peux vous citer notamment Northrop Grumman (avions de chasse, porte-avions...) et Boeing Raytheon spécialisé dans la défense et les nouvelles technologies. Nous travaillons naturellement avec les gouvernements des deux pays via les ambassades.
Pourtant on ne parle pas trop de la coopération entre les hommes d'affaires algériens et américains… Y avait-il des problèmes auparavant ?
Il faut reconnaître que depuis la nomination du nouvel ambassadeur algérien à Washington, M. Baali, nous sentons une réelle dynamique dans les relations entre l'Algérie et les USA. Vous savez, quand les relations sont bonnes politiquement, l'économie suit forcément. M. Baali connaît parfaitement les Etats-Unis et possède une grande expérience dans le multilatéral, du fait qu'il était pendant 10 ans ambassadeur à New York (Nations unies). Aussi, le fait qu'il voyage dans toutes les régions des Etats-Unis lui a permis de connaître la communauté algérienneainsi que la « communauté business » à laquelle il a exposé les opportunités d'investissement en Algérie. Il va au Congrès pour rencontrer les sénateurs et organise des rencontres avec des hommes d'affaires. Nous, nous l'accompagnons pour certains événements dans plusieurs Etats avec le même agenda, à savoir promouvoir l'image de l'Algérie et de faire connaître les opportunités d'affaires.
Quel est exactement votre champ d'intervention ?
Nous organisons beaucoup d'événements aux Etats-Unis et en Algérie avec des thèmes différents en ciblant tous les secteurs en dehors des hydrocarbures. Nous avons emmené des délégations de 30 opérateurs algériens en septembre 2008 dans le Wisconsin (IWOA) et la Californie dans le but de leur faire connaître les dernières technologies du lait à travers des visites des fermes de vaches laitières et de collecte de lait. Après cette visite, un groupe d'une dizaine d'opérateurs algériens a créé une SPA qui va bientôt posséder une ferme de vaches laitières en Algérie (200 vaches) avec, comme objectif, atteindre 5000 vaches en 3 ans. Ils sont en discussion avec les pouvoirs publics pour leur donner des terrains dans les Hauts-Plateaux. Ça, c'est du concret ! Il y a dix jours, une trentaine d'opérateurs privés ont été au Nevada pour assister à une grande foire de l'emballage et du conditionnement. Ils auront l'occasion de discuter avec des partenaires américains pour acheter les technologies nécessaires à l'exportation de leurs produits.
Est-il économiquement rentable de travailler avec un pays si loin ?
Déjà dans l'échange de valeur entre l'euro et le dollar, il y a 50% de gains. La conjoncture actuelle pousse les entreprises américaines à aller loin pour chercher du business en dehors des Etats-Unis, vers de nouvelles destinations et l'Algérie figure en bonne place.
Est-il facile de vendre l'image de l'Algérie aux States ?
Je vous le dis clairement que ce n'est pas une partie de plaisir : l'Algérie n'est pas très connue des Américains pour la simple raison que les relations politiques remontent seulement à 2001 avec les deux visites du Président (2001 et 2003). Aussi, quand nous ramenons des délégations américaines ici, ce n'est pas toujours facile avec les lourdeurs bureaucratiques. J'en veux pour preuve qu'une entreprise américaine spécialisée dans la construction n'a toujours pas ouvert son bureau en Algérie à cause de tous ces tracas. Vous n'êtes pas sans savoir que le foncier industriel constitue un grand frein à l'investissement. Les opérateurs américains considèrent que la réglementation qui privilégie la concession n'est pas avantageuse. Même la loi des 51% et 49% n'est pas claire à leurs yeux.
Ajoutez le fait que le système bancaire algérien a besoin d'activer à l'international. C'est pourquoi, notre ambassadeur vient de créer la Fondation algéro-américaine pour la science, l'éducation et la culture et la santé présidée par le Dr Elyas Zerhouni. Cette fondation va travailler en partenariat avec le département d'Etat et du Travail ainsi que la « US trade représentative » et la « UST Develo-agency ». La fondation va s'occuper de la coopération culturelle et scientifique et notre conseil de tout ce qui est commercial.
Peut-on s'attendre à une dynamique dans l'engagement des hommes d'affaires américains en Algérie ?
Malgré toutes ces contraintes, les Américains ne lâchent pas l'Algérie et son marché. Nous, en tant que Conseil d'affaires, nous sommes là pour les accompagner et essayer de leur faciliter certaines démarches. D'ailleurs, nous comptons ramener du 14 au 20 novembre prochains une délégation d'une quinzaine de chefs d'entreprise en collaboration avec l'ambassade d'Algérie à Washington dans le secteur de la construction qui vont assister au Salon international des travaux publics. Durant leur visite, ils auront des réunions de travail avec le ministère pour les prochains projets du plan 2009-2014, dont le plus grand projet est la rocade Est-Ouest de 1500 km. Il y aura la construction et le réaménagement de 13 aéroports, de certains chemins de fer, mais aussi des projets dans les ressources en eau avec notamment la construction de 19 nouveaux barrages.
Quel est l'objet de la visite d'une délégation d'Algériens de la Silicone Valley ?
Il y a à peu près 400 Algériens aux USA qui détiennent plus de 1200 brevets d'invention, dont Hebba Belkacem, qui à lui seul, possède 250 brevets d'invention dans la minautre électronique. Il possède un laboratoire de recherches. On a ramené six de la Silicone Valley et ça, c'est le travail du Conseil d'affaires de l'ambassade et de la « Algeria Start up Initiative » dirigée par Yacine Rahmoune qui est lui-même un chef d'entreprise à la Silicone Valley. Les Algériens ont constitué un lobby au niveau de la Silicone Valley et sont reconnus grâce à leur talent et leurs expériences. Ils sont pour la majorité présidents de compagnies connues au Etats-Unis, comme Cortina System dont le grand client n'est autre que le géant Cisco. Cali Solar est spécialisé dans la production des cellules photovoltaiques et des panneaux solaires. Il y aussi la société « IF and Then » qui emploie environ 200 à 400 employés répartis dans le monde entier dans les nouveaux pôles d'attraction comme Singapour, l'Inde, la Chine et récemment le Vietnam.
Et c'est de là qu'ils ont eu l'initiative de lancer la culture de la start-up en Algérie. Nous espérons en tant que Conseil que les autorités et les partenaires privés algériens saisissent cette chance de voir de brillants compatriotes revenir pour aider l'Algérie. Leur formation en Algérie a été de qualité, c'est pour cela qu'il veulent intéresser les jeunes diplômés à proposer des idées qu'ils mettront sous des business plans et les soumettre aux investisseurs algériens. Mais pour que ces projets de start-up réussissent, l'Etat devra vulgariser et mettre le computer et Internet à la disposition du grand public. Nous constatons hélas que les prix d'accès à Internet en Algérie sont les plus chers au monde.


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