Une délégation d'hommes d'affaires composée de 25 chefs d'entreprises américains, est depuis hier à Alger. Dans une mission qualifiée de prospective, les hommes d'affaires américains sont à la recherche des opportunités d'investissement en Algérie, hors du secteur des hydrocarbures. L'agroalimentaire, les transports, les technologies en communication, les banques sont, entre autres, les secteurs qui intéressent les investisseurs américains. Inaugurée, hier, par le ministre du Commerce, M. El Hachemi Djaâboub, les travaux de cette rencontre, organisée par le Conseil d'affaires algéro-américain, dureront cinq jours. En marge de cette rencontre, le ministre du Commerce est revenu sur les avantages que l'économie algérienne peut en tirer d'une telle rencontre. Il s'est montré "très optimiste sur l'aboutissement de cette rencontre". "Je ne vais pas hésiter à utiliser le mot ignorance du marché algérien par les hommes d'affaires américains". "Nous avons engagé des réformes nécessaires en matière d'encouragement des investissements, d'avantages fiscaux et compétitivité du coût de la main-d'œuvre". "Tout cela représente des avantages pour les investisseurs américains", a noté M. Djaâboub. A ce propos, le ministre a rappelé que les USA sont au premier rang des investissements étrangers en Algérie. Néanmoins, les échanges entre les deux pays, hors hydrocarbures, ne dépassent pas 1 milliard de dollars. En outre, les investisseurs américains, qui sont depuis bien des années intéressés par les hydrocarbures, négligeant d'autres secteurs, semblent se pencher vers d'autres domaines commerciaux. Le motif n'est autre que la stabilité et le climat d'affaires caractérisant le marché algérien. Un certain engouement de la part des hommes d'affaires américains est attendu, de ce fait, dans un proche avenir. Des projets vont être prospectés par les patrons américains, et ce, pour un éventuel partenariat avec des entreprises nationales. M. Smaïl Chikhoun, président du Conseil d'affaires algéro-américain, a indiqué que "depuis quelques années, il y a eu des investissements dans les hydrocarbures". "Maintenant les Américains s'intéressent à d'autres secteurs", a-t-il déclaré, ajoutant qu'un intérêt particulier a été, toutefois, réservé par les Américains pour le secteur de l'énergie. "Ils sont intéressés par le secteur de l'énergie, principalement dans les énergies renouvelables. Nous avons déjà quelques trois compagnies dans ce secteur." Il a mis en exergue l'existence d'autres compagnies, notamment dans l'aviation, le transport, l'agroalimentaire. Par ailleurs, à la question de savoir si les Américains sont toujours intéressés par la privatisation du CPA, M. Chikhoun a indiqué que "certaines banques ont encore saisi sa corporation" pour les renseigner sur la date de la reprise du processus de privatisation. "Il y a un grand intérêt pour le CPA, et dès que la date précise sera fixée, nous engagerons une conférence pour parler spécifiquement sur ce sujet, et même l'expertise américaine peut aider énormément", a-t-il ajouté.