Dans cet entretien, Mohammed Siad évoque l'apport du conseil d'affaires dans la promotion des relations diplomatiques entre Alger et Séoul. Liberté : À l'occasion de la célébration des 20 ans des relations algéro-coréennes, pouvez-vous nous parler de l'origine de la création du conseil ? Mohammed Siad : À l'origine de la création de ce conseil ce fut d'abord le conseil d'hommes d'affaires algéro-coréen sous l'égide de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie du côté algérien (Caci) et de la Fédération coréenne des industries (FKI) du côté coréen. Ce conseil a été créé à Séoul le 10 mars 1997 par la signature d'un protocole portant sur la création du conseil d'hommes d'affaires algéro-coréen. Ce conseil est coprésidé par le Dr Sohn et moi-même. Qui ont été pionniers de cette initiative ? Les initiateurs de ce conseil d'hommes d'affaires sont la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (Caci) et la Fédération coréenne des industries (FKI) Dans quels domaines intervient le conseil d'affaires algéro-coréen ? Le conseil d'affaires algéro-coréen intervient dans la mise en relation d'affaires entre les opérateurs économiques algériens et sud-coréens. Il contribue également au rapprochement des communautés d'affaires des deux pays et accompagne les opérateurs algériens dans leur business. Il faut savoir que la 35e Foire internationale d'Alger a vu la participation de 12 compagnies coréennes activant dans l'électroménager, l'électronique, l'automobile et autres secteurs de haute technologie. Quel est l'apport du conseil d'affaires dans le développement des relations économiques entre les deux pays ? Le conseil d'affaires algéro-coréen a œuvré pour dynamiser les relations entre les hommes d'affaires des deux pays. Il a distillé les informations aux opérateurs économiques en portant à leur connaissance les opportunités d'affaires respectives qui se présentent, en leur facilitant les mises en relation en recourant à divers moyens tels que les échanges d'informations, les rencontres et les participations aux salons. Sur le plan des échanges qui sont passés de 10 millions de dollars à 2 milliards de dollars, quel a été le rôle du conseil dans l'installation de filières coréennes en Algérie ? Le volume des échanges sont passés de 10 millions de dollars à 2 milliards de dollars grâce au dynamisme des deux parties, et la volonté politique des deux pays. Les hommes d'affaires algériens ont-ils la possibilité d'investir en Corée du Sud ? Les hommes d'affaires algériens ont la possibilité d'investir en Corée du Sud tout comme les hommes d'affaires coréens qui ont, eux aussi, la possibilité d'investir en Algérie, et ce, suite à la signature à Alger en octobre 1999 d'un accord de promotion réciproque des investissements.