Dans le cadre du programme « travailler sans fumée » (TSF) initié par l'American cancer society, les associations El Badr de Blida et Ennour de Sétif, en collaboration avec la DSP de Blida et le laboratoire « Santé et environnement » de la faculté de médecine de Sétif, ont organisé jeudi dernier au CHU Frantz Fanon une formation d'aide à l'arrêt du tabac au profit des médecins du secteur public. Le tabagisme, la dépendance au tabac et le sevrage tabagique figuraient parmi les thèmes qui ont été débattus par les formateurs et les 25 médecins généralistes et spécialistes concernés par cette formation. Parmi les formateurs présents, le Pr Hamdi Cherif Mokhtar, chef de service au CHU de Sétif, directeur de l'Observatoire africain de lutte anti-tabac et coordinateur algérien du programme TSF. Selon lui, « la lutte antitabac a fait un pas gigantesque lors de la ratification de la convention cadre de cette lutte en mars 2006 ». « Cependant, a-t-il dit, cet outil juridique qui nous permettrait de revoir notre législation et établir un programme national de lutte antitabac, n'est pas réellement mis en œuvre sur le terrain. Ceci fait l'objet de notre travail en tant que médecin et membre du mouvement associatif, en commençant d'abord par la protection du non-fumeur en interdisant le tabac dans les lieux publics. » Nous avons appris de notre interlocuteur que le programme TSF qui est un projet expérimental à Blida, Tizi Ouzou et Sétif, vise à instaurer, au moins dans 30 entreprises, le principe de travailler sans fumée. « A Sétif, nous avons obtenu des résultats très encourageants que nous voulons rééditer ici à Blida. Sur 400 sujets fumeurs rencontrés dans les entreprises et l'université et qui ont été suivis et accompagnés pendant 2 ans et demi, nous avons réussi à faire arrêter de fumer 38% d'entre eux seulement par les moyens de la motivation psychologique », affirmera-t-il. Pour le Dr Terkmane Yacine, premier vice-président de l'association El Badr, cette formation est venue suite à une demande d'aide et de soutien exprimée par plusieurs fumeurs désirant arrêter de fumer. « Nous voulons inculquer à nos médecins le réflexe d'aide et d'accompagnement de tous leurs patients fumeurs et arriver ainsi à des consultations de lutte antitabac au sein des établissements de santé publics et même privés. Nous désirons aussi créer un comité de références de suivi et d'évaluation du programme d'aide au sevrage tabagique qui se chargera de la confection des dossiers médicaux de tabacologie », a-t-il avancé.