Au Centre anticancéreux (CAC) de l'hôpital universitaire de Frantz-Fanon à Blida, les malades atteints du cancer se heurtent à un problème crucial qui n'est autre que l'hébergement avant leur admission à l'hôpital. Plus de 75% des malades qui viennent se soigner ou prendre des rendez-vous pour consultation viennent des wilayas autres que de Blida. Après celui d'Alger, le Centre anticancéreux de Blida accueille des milliers de cancéreux qui débarquent des quatre coins du pays pour un diagnostic. Le Dr Moussaoui, président de l'association d'aide aux personnes atteintes du cancer El-Badr, demande la création d'une maison d'accueil pour les patients et leurs familles. Une structure qui permettra aux malades de suivre le traitement sans le moindre souci d'hébergement, puisque le traitement anticancéreux, la chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie nécessitent du temps. “Les frais d'hébergement constituent un frein à l'accès aux soins. Certains patients renoncent complètement ou partiellement aux soins. Ce qui augmente le taux de mortalité. La prise en charge du cancer ne se limite pas à la technique médicale. Elle doit aussi comprendre une prise en charge sociale, psychologique et économique”, a souligné le docteur Moussaoui qui milite pour la réalisation de “dar el-ihssan”, une structure d'utilité publique au profit des cancéreux. “Il ne reste que l'attribution de l'assiette de terrain pour construire cette maison d'accueil qui a un grand rôle dans la prise en charge des malades souvent démunis qui viennent de loin. Souvent, ces malades retournent le jour même chez eux sans revenir pour s'informer sur leur maladie. Nous prenons certains d'entre eux en charge. Nous avons une convention avec certains radiologues et autres médecins avec une réduction de 50% du prix”, témoigne le docteur Moussaoui, qui lance un appel au wali pour construire cette structure d'accueil. Avec l'aide précieuse des bienfaiteurs, chaque vendredi après-midi, une équipe de bénévoles de l'association accompagnée de membres du bureau et de donateurs, rend visite à chaque patient hospitalisé au CAC. L'association compte perpétuer cette rencontre hebdomadaire afin d'amener un peu de réconfort moral aux malades. Grâce à la générosité d'un donateur, l'association a offert un appareil de cytaphérèse au Centre de transfusion sanguine de Blida en février dernier. Par ailleurs, l'association El-Badr, en partenariat avec l'association d'aide aux malades atteints de cancer Ennour de Sétif, et en collaboration avec la Direction de la santé et de la population de Blida et le Laboratoire de santé et environnement de la faculté de médecine de l'université de Sétif, organise, les 22 et 23 octobre à Blida, une formation sur l'aide au sevrage tabagique. Cette formation est destinée à 25 médecins du secteur public en vue de lancer des consultations d'aide à l'arrêt du tabac au niveau des Etablissements publics de santé de proximité (EPSP) de la wilaya de Blida. Cette formation est assurée par l'équipe du professeur Hamdi Chérif Mokhtar, chef du service d'épidémiologie et de médecine préventive du CHU de Sétif, président de l'Observatoire africain pour la lutte antitabac, coordinateur pour l'Algérie du programme “Travaillons sans fumée” de l'American Cancer Society et président de l'association Ennour d'aide aux malades cancéreux de Sétif.