Le burnous de la région de M'sila aura été particulièrement côté auprès du public constantinois qui en a fait des acquisitions « en masse » au cours du 2e Salon national de l'artisanat clôturé, samedi après-midi, au palais de la culture Malek Haddad. Mlle Samira Guetouche, artisane de M'sila ayant pris part à ce Salon ouvert le 26 octobre dernier, s'est dit « particulièrement satisfaite » de l'engouement manifesté par le public local à l'égard du burnous du Hodna dont elle a présenté plusieurs modèles en poil de chameau, en pure laine blanche et brune et en divers tissus. Pour cette tisserande, la confection d'un burnous passe par plusieurs étapes dont la tonte des poils durant la saison chaude, la préparation des flocons au kardache (sorte de brosse métallique plate), le filage, le tissage et enfin la couture manuelle, le tout demandant environ cinq mois. Mlle Guetouche estime entre 60 000 et 120 000 DA la valeur du burnous tissé en poils de chameau, et entre 7 000 et 35 000 DA celle du burnous tissé en laine de mouton. Elle affirme également proposer des burnous et des kachabiate (djellabas en laine) à « bon marché » pour seulement 3 000 et 7 000 DA, selon la qualité. Les burnous artisanaux sont tissés surtout par des femmes rurales, affirme cette artisane qui assure que quelque 30 familles de la wilaya de M'sila, « avec l'ensemble de leurs membres, hommes et femmes » se sont spécialisés dans la production du burnous M'sili authentique qui reste, rappelle-t-elle, « l'un des attributs vestimentaires typiques de l'homme algérien ». Plus de 60 artisans, venus de 32 wilayas du pays, ont pris part au Salon, selon Mme Safinar Aouich, présidente de l'association Raïdat essakhr el-atiq, initiatrice de la manifestation.