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"Ma paie ne tient pas plus de quinze jours "
Djilali Fekid, prof d'anglais en Haute-Kabylie
Publié dans El Watan le 06 - 11 - 2009

« La seule satisfaction sont mes élèves. Il n'y a aucun avantage dans l'enseignement. » Professeur d'anglais dans un collège, Djilali Fekid, 33 ans, est déçu par son métier.
« Je ne compte pas finir mes jours dans une salle de cours. Trop de misère », lâche-t-il amèrement à propos de sa jeune carrière professionnelle. Car Djilali n'a que cinq années d'exercice au CEM Tagounits, à Aïn El Hammam. Résidant à Irdjen, dans la région de Larbaâ Nath Irathen, son parcours chaque matin, pour rejoindre son lieu de travail, là-haut dans la montagne, à une quarantaine de kilomètres de chez lui, ressemble à celui du combattant. Son périple débute à 5h, quand beaucoup de gens sont encore au lit. Sans voiture, il doit prendre un fourgon de transport collectif à raison de 180 DA par jour, soit 3000 DA par mois. Une dépense qui représente déjà un huitième de son salaire, de 24 000 DA. « Nous ne bénéficions d'aucune prime relative au panier, au transport ou à l'éloignement, précise-t-il, désabusé. C'est la galère. Ma paie ne tient pas plus de quinze jours. Je suis célibataire et je me mets souvent à la place d'un type marié, appelé à faire face aux différentes dépenses de sa famille. Comment fait-il ? Même le crédit à la consommation a été supprimé. Sans ça, le petit fonctionnaire ne peut se permettre aucun achat. Pourquoi ce sont les gens qui travaillent le moins qui gagnent le plus ? » A ses yeux, toutes les conditions sont réunies pour décourager l'enseignant dans sa mission. Même ses demandes pour un logement de fonction dans l'établissement où il travaille n'ont rien donné. « En hiver, j'arrive parfois au collège trempé jusqu'aux os, et le soir, je rentre à la maison terrassé par la fatigue. » Transmettre le savoir dans ces conditions n'est pas une simple affaire. D'autant que les méthodes et guides d'enseignement sont compliqués, la surcharge des classes, l'insouciance des parents d'élèves, le stress permanent, le volume horaire contraignant… s'ajoutent à la dureté de la vie. « On préfère submerger l'enseignant avec 26 heures de cours par semaine que recruter des universitaires qui attendent un poste de travail depuis des années, note-t-il. Mais nous faisons de notre mieux. Le plus bel encouragement ? Voir la satisfaction d'un élève. Mais croyez-moi, le malaise est si profond que je connais beaucoup d'enseignants qui rêvent de quitter l'enseignement. Jamais je n'aurais pensé que ce métier serait aussi fatigant et ingrat. Dans tous les pays du monde, le stress est reconnu comme une maladie professionnelle, sauf en Algérie où il est considéré comme un état de tension passager. La majorité des enseignants se voit obligés de travailler même après la retraite, car la pension qui leur est octroyée est dérisoire. C'est dire que le dénuement nous poursuit même après plusieurs années de loyaux services… »

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