Le montant du chiffre d'affaires du secteur des assurances en Algérie s'élève à 38,7 milliards de dinars au premier semestre de l'année 2009 contre 37,2 milliards de dinars durant la même période de l'année 2008, soit une hausse de 4%, a annoncé la Conseil national des assurances (CNA), dans un rapport rendu public, jeudi dernier. La branche « automobile » arrive en pole position avec une part de 42% et un taux de croissance de 20,9%, ajoute la même source, en précisant que l'augmentation du tarif de la garantie RC obligatoire, intervenu en janvier dernier, a eu un impact positif de l'ordre de 5 points sur le chiffre d'affaires de la branche. Cependant, le CNA note que la taxe automobile introduite en 2008 a eu une légère incidence négative sur le chiffre d'affaires de la branche automobile. S'agissant de la branche (IARD), celle-ci a enregistré une baisse de 12%, due essentiellement, explique le rapport CNA, aux « contre-performances » réalisées par les branches « incendie » et « engineering ». En effet, la branche « incendie » a connu une baisse de 11% « liée au contrat Sonatrach pour lequel la prime a été enregistrée pour une période de six mois contre 12 mois en 2008 », souligne le CNA pour qui la branche « incendie », a connu, hors contrat avec Sonatrach, une quasi-stagnation durant le premier semestre 2009. La branche engineering, qui a bénéficié en 2007 de l'apport de grands projets, a enregistré une importante baisse de près de 34%, en raison du « ralentissement des grands projets de construction », indique le même rapport. L'assurance des catastrophes naturelles, a également enregistré une baisse de près de 10% par rapport à la même période en 2008. Cette assurance contribue à hauteur de près de 6% à la production de la branche IARD et 2% du chiffre d'affaires du secteur des assurances au premier semestre 2009, précise la CNA. La branche « transport » a connu une baisse de 8%, entraînée par la régression du chiffre d'affaires de la garantie « corps aérien ». Par contre, l'assurance des « marchandises rapportées », représentant plus de 60% du total de l'assurance de la branche, a enregistré une stagnation au cours du 1er semestre 2009 en raison du ralentissement de l'assurance de la garantie « facultés maritimes », note le bilan semestriel du CNA. Concernant la branche « risques agricoles », il est mentionné une majoration de 16% au 1er semestre 2009 comparativement à la même période en 2008, et ce, grâce, fait savoir le CNA, « à la performance réalisée en assurance de la production animale (…) suite à la signature de conventions en matière d'assurance bovine ». En dépit de cette augmentation, le chiffre d'affaires de ladite branche représente moins de 1% de la production globale du secteur des assurances, souligne le CNA dans son rapport. Les assurances de personnes ont enregistré une performance significative avec un accroissement de 22% sous l'effet des augmentations enregistrées dans toutes les garanties composant ce portefeuille qui reste dominé par l'assurance groupe, suivi par l'assurance décès accordée dans le cadre des prescriptions bancaires pour l'octroi des crédits, souligne-t-on auprès du CNA. Ces deux garanties, représentant respectivement 35% et 30% des parts dans le chiffre d'affaires de la branche, ont enregistré un taux de croissance respectifs de 36 et 38%, indique le rapport en question, en rappelant que l'assurance contre les accidents est en augmentation de 17%. Le marché des assurances reste par ailleurs dominé de la tête aux pieds par les sociétés traditionnelles, à savoir la SAA, la CAAR, la CAAT et le CNMA, qui détiennent 64,8% des part de marché contre 61% durant le 1er semestre 2008, précise l'exposé du CNA. La part du chiffre d'affaires des mutuelles ne dépasse pas, quant à lui, 7% du chiffre d'affaires global du secteur des assurances, alors que les entreprises spécialisées disposent de seulement 1% des parts de marché. En fonction de l'origine des capitaux, le poids des compagnies à capital privé a atteint 24% au 1er semestre 2009 au détriment des entreprises publiques dont la baisse de la part de marché provient essentiellement de la baisse conjoncturelle du chiffre d'affaires de la branche IARD, conclut le rapport du CNA.