L'assurance voyage qui a été instituée début 2004 a boosté l'activité du secteur durant cette année. Selon le Conseil national des assurances (CNA), des souscriptions « massives » de contrats d'assurance dite « assistance au voyage », rendue en 2004 obligatoire pour les demandeurs de visa d'entrée dans les pays de l'espace Schengen, ont été notées. La branche « assurance de personnes », qui englobe l'assurance voyage, s'est ainsi taillé la part du lion dans la croissance du chiffre d'affaires du secteur. Pour la première fois, l'assurance de personnes enregistre une croissance du chiffre d'affaires de 30 % par rapport au premier semestre 2003. Une situation qui a eu pour effet de doper le chiffre d'affaires du secteur des assurances qui est passé de 18,3 milliards de dinars le premier semestre 2003 à 20,2 milliards de dinars, soit une augmentation de 11,4 % au premier semestre de cette année. Il s'agit du chiffre d'affaires global réalisé par le secteur des assurances, qui regroupe une quinzaine de compagnies publiques et privées. Toujours selon les statistiques communiquées par le CNA, entre le 1er juillet 2003 et le 30 juin 2004, la production du secteur a atteint 33,5 milliards de dinars contre seulement 27,5 milliards de dinars durant la période précédente. Un bond de 21,7% a été constaté. Le chiffre d'affaires du secteur des assurances a enregistré une progression de l'ordre de 11,4% durant le premier semestre 2004 par rapport à la même période durant l'exercice 2003, selon le CNA cité par l'APS. Cette évolution positive est la plus forte comparée à celles réalisées par les autres branches, indique un bilan du CNA, rendu public mardi à Alger. Ce résultat est passé de 706,26 millions de dinars durant la première moitié de 2003 à 917,85 millions de dinars, les six premiers mois de l'année en cours. L'assurance automobile, principale assurance obligatoire en Algérie, a réalisé, également, une croissance importante. Les assureurs expliquent cette forte progression par « le développement du parc automobile soutenu par le crédit à la consommation et le lancement d'une nouvelle garantie dommage ». Avec une hausse de 26 %, le CA de cette branche d'assurance est passé de 6,6 milliards de dinars durant le 1er semestre 2003 à 8,3 milliards de dinars au 1er semestre 2004. Promotion de la CAT-NAT Lors de la conférence de presse au cours de laquelle le CNA a présenté son bilan semestriel, cette organisation a annoncé que des journées portes ouvertes sur l'assurance des biens immobiliers contre les catastrophes naturelles (CAT-NAT) allaient être organisées les 15, 16 et 17 décembre prochain à l'Office Riadh El Feth à Alger à l'intention du grand public. Le Conseil national des assurances (CNA) et l'Union des assureurs et des réassureurs (UAR) souhaitent par de telles initiatives inculquer la culture de l'assurance à travers « une campagne de communication dédiée à la promotion de la culture de l'assurance et la compréhension des risques liés aux phénomènes naturels auprès du grand public ». Plusieurs conférences sur ce thème, une exposition regroupant tous les intervenants dans le secteur et d'autres actions de sensibilisation sont inscrites au programme de ces journées portes ouvertes. Les détails relatifs au contrat d'assurance CAT-NAT seront expliqués au commun des citoyens. Trois concours récompensant les meilleurs pour leurs contributions médiatiques, photos et dessins d'enfant en faveur de l'effort général de maîtrise de ces risques, sont également prévus. De son côté, Le président de l'UAR, Ali Djoundi, a lancé un appel à toutes les personnes morales, et surtout physiques, pour qu'elles souscrivent à cette assurance, opérationnelle depuis septembre dernier et dont le rôle devient de plus en plus important du fait du lourd tribut supporté par l'Etat après les multiples catastrophes naturelles qu'a connues l'Algérie. L'assurance CAT-NAT a été rendue obligatoire par l'ordonnance 03-12 du 26 août 2003, entrée en application au mois de septembre dernier suite au séisme du 21 mai 2003 qui avait révélé au grand jour un vide juridique en la matière. Le ministère des Finances a fixé pour cette assurance une tarification variant selon l'espace de la construction, son degré d'exposition aux sinistres, notamment le tremblement de terre, ainsi que le niveau de sa vulnérabilité.