Une centaine de protestataires a réussi, cependant, à forcer le « blocus » et organiser un sit-in en face de l'immeuble abritant la caisse des retraités de la 5ème région militaire, dont les portes sont restées fermées durant une bonne partie de la journée. Des frondeurs que nous avons approchés ont justifié ce mouvement par les promesses non tenues par le ministère de la Défense, qui avait pourtant annoncé dans un communiqué publié le 9 du mois en cours une revalorisation des pensions de retraite et d'invalidité pour les différentes catégories de personnels militaires de carrière et contractuels, appelés du service national, rappelés et personnels civils assimilés. Une mesure qui n'a toujours pas été appliquée, nous ont affirmé nos interlocuteurs, malgré le fait que la loi ait été approuvée par l'APN et le Sénat et dont le décret a été publié au journal officiel. « Nous ne demandons pas l'aumône mais la revalorisation de notre pension de retraite comme ça a été le cas pour nombre de secteurs de l'Etat, mais nous avons été bernés encore une fois. Les augmentations promises n'ont toujours pas été versées. Combien de mois ou d'années faudra-t-il encore attendre ? »nous dira l'un d'eux. Un officier de l'ANP rencontré sur place nous a expliqué pour sa part que la caisse des retraites a pris les dispositions nécessaires pour le versement des pensions révisées à compter du mois de juin prochain. « Certains manifestants exigent d'autre part que l'augmentation des pensions soit assortie d'un effet rétroactif depuis l'année 2008, en plus de primes de congés annuels et l'attribution d'une année de salaire de fin de carrière pour ceux qui ont vécu la décennie noire. Les dispositions de la loi amendant et complétant l'ordonnance de 1976 portant code des retraités de l'armée récemment votée n'en fait aucune mention », ajoutera-t-il.