« Parce que nous connaissions Giuliana, parce qu'elle a défendu l'Irak et tous les peuples opprimés, parce que c'est une journaliste engagée. Pour toutes ces raisons et bien d'autres encore, nous avons décidé de nous réunir aujourd'hui », interviendra l'une des participantes au Diwan Café, hier à Alger. Quelque 60 personnes se sont déplacées pour soutenir et parler de la journaliste italienne, prisonnière en Irak. « Giuliana n'est pas la bonne cible. Elle a de tout temps défendu et rapporté les oppressions que vivait le peuple irakien. Elle a dénoncé la superpuissance des Etats-Unis. C'est au nom du peuple arabe et musulman que nous nous sommes réunis aujourd'hui. Pour dire que ce n'est pas la bonne cible et qu'il faut la relâcher », ajoute une femme. La plupart d'entre eux l'ont côtoyée durant la décennie noire. C'est en tant qu'amie de la journaliste qu'ils ont décidé dans un même élan de se réunir. « Kidnapper une journaliste comme Giuliana, c'est occulter la vérité sur les massacres en Irak. » Membres d'association ou de parti politique, c'est sous le couvert d'« amis » que chacun s'est présenté au Diwan Café. Des écrits, des photos étaient exposés dans le café. Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont aussi saisi cette occasion pour « lancer un appel à la libération des journalistes kidnappés en Irak ». Dans son allocution, le coordinateur maghrébin de la FIJ, domicilié à Alger, Nadir Benseba, a souligné que « ces rapts discréditent la cause irapkienne ». De son côté, l'ancien chef de gouvernement sous le président Chadli, Mouloud Hamrouche, a préconisé l'envoi, en Irak, d'une « mission algérienne » composée de journalistes, de politiques et d'acteurs de la société civile pour plaider sur place la cause des journalistes kidnappés.