Abdelkrim Mansouri, directeur général de l'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI) considère qu'« il est très tôt » pour tirer des conclusions à propos de l'incidence de la loi de finances complémentaire 2009 sur l'investissement en Algérie. « On ne peut pas parler d'impact de la LFC pour 2009 parce que cela fait à peine trois mois qu'elle a été promulguée (fin juillet 2009) et c'est un délai trop court pour juger les effets d'un texte », a-t-il affirmé dans une déclaration, reprise hier par l'agence APS. Aussitôt promulguées, certaines mesures introduites dans la LFC 2009 ont fait l'objet d'une salve de critiques acerbes de la part des milieux économiques algériens et étrangers. Pour M. Mansouri, la LFC 2009 a été promulguée en pleine période des congés et du mois de Ramadhan. Un timing bien calculé qui a pris de court le monde économique. Le DG de l'Andi s'abstient de tirer une quelconque conclusion hâtive. « Baser l'observation de l'impact de cette loi sur le nombre de projets enregistrés sur une période aussi courte et où l'activité économique n'est de surcroît pas à son rythme habituel ne nous permettrait pas de mesurer l'impact réel de cette loi sur l'investissement », explique-t-il. En revanche, il souligne que pour évaluer l'impact d'un texte, « il faudrait qu'il y ait eu mise en œuvre complète de ce texte et pour l'instant une bonne partie des dispositions de la LFC 2009 concernant l'investissement est en attente des textes d'application ». M. Mansouri n'a pas pipé sur les raisons du retard dans la publication d'un bon nombre de textes d'application, plusieurs mois après la promulgation de la LFC 2009. Interrogé sur les écueils relevés par les investisseurs, à l'instar de celui du foncier, M. Mansouri a fait savoir que l'Aniref et l'ANDT, ont entamé des actions afin de mettre à la disposition des investisseurs des terrains pour leurs projets dans le cadre de la promulgation de l'ordonnance relative aux concessions du foncier destiné à l'investissement et ses textes d'application. En somme, ce responsable considère que « l'environnement de l'investissement, en général, a évolué positivement depuis une décennie ». Pour étayer ses propos, il dira que de nombreux problèmes posés à l'époque n'existent plus aujourd'hui, en citant l'inscription des sociétés au registre du commerce et les formalités douanières et fiscales, comme des exemples de problèmes résolus. « Les investisseurs eux-mêmes reconnaissent que beaucoup d'efforts ont été accomplis afin de faciliter l'acte d'investir et qu'une nette amélioration est perceptible », soutient-il. Ceci étant, l'Algérie est souvent épinglée par des rapports d'organisations internationales en matière du climat des affaires, présenté comme contraignant. Le dernier en date, celui du Doing Business 2010, classe l'Algérie à la 136e place sur un total de 183 économies, un baromètre qui concerne le climat des affaires et les facilitations dont doivent bénéficier les investisseurs et les opérateurs économiques.