L'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI) a enregistré une augmentation de 40% des projets d'investissements déclarés durant les neuf premiers mois de 2009. Le chiffre a été donné, hier, par le directeur général de l'Agence, M. Abdelkrim Mansouri, lequel a indiqué que 15 715 projets ont été déclarés durant les 9 premiers mois de 2009, contre 11 177 projets à la même période de 2008. La même source a expliqué que ces projets d'une valeur globale de 702 milliards de dinars, devrait créer plus de 125 500 nouveaux emplois. Pour la période de l'entrée en vigueur des dispositions de la loi de finances complémentaire (LFC) 2009, l'ANDI a enregistré 3 912 projets pour un volume d'investissement de 222,3 milliards de dinars et une prévision de création de plus de 31 000 nouveaux emplois. M. Mansouri a, en outre, affirmé que plusieurs grands projets émanant d'investisseurs algériens et en partenariat avec des étrangers sont en cours de négociation à travers les différents organes nationaux en charge de l'investissement. Par secteur d'activité, le transport de marchandises a occupé, au 3ème trimestre, la première place avec 2 551 projets, représentant 65% des projets déclarés avec un volume de 111 milliards de dinars et 11 183 emplois. Le secteur du BTPH vient en deuxième position avec 759 projets et un montant de 45 milliards de dinars et plus de 10 000 nouveaux emplois. Les services, notamment ceux fournis aux entreprises, occupent la troisième place avec 395 projets, 27 milliards de dinars et 4 828 emplois. Quant à l'industrie, elle occupe le 4ème rang avec 177 projets, 23 milliards de dinars et 4 096 emplois prévus. M. Mansouri, qui répondait à une question concernant les textes d'application prévus par les dispositions de la LFC 2009, qui oblige tous les dossiers d'investissements, y compris étrangers à passer par l'ANDI, a dit que «les textes d'application sont en cours d'élaboration. Le responsable a précisé que des équipes au niveau des ministères des Finances et de l'Industrie et de la Promotion des investissements ont été mises en place à cet effet. Selon lui, «l'objectif est d'examiner et de codifier les aspects pratiques découlant de la mise en œuvre des dispositions de la LFC 2009. Ces aspects sont nombreux et divers». Le premier responsable de l'ANDI a noté aussi au même titre qu'«il est donc nécessaire de conduire des consultations concertées avec tous les concernés, pour cerner les contours de ces aspects pratiques et élaborer des textes adaptés et applicables à la réalité du terrain, et permettre l'application de la loi pour les différentes institutions concernées, d'une part, et afin de rendre les dispositions de cette loi accessibles à la compréhension du citoyen, d'autre part». Concernant l'impact des dispositions de la LFC, M. Mansouri a jugé qu'il «est trop tôt» pour tirer des conclusions. Il estimera qu'«on ne peut pas parler d'impact de la LFC pour 2009 parce que cela fait à peine trois mois de sa promulgation [fin juillet 2009] et c'est un délai trop court pour juger les effets d'un texte». «Baser l'observation de l'impact de cette loi sur le nombre de projets enregistrés sur une période aussi courte et où l'activité économique n'est de surcroît pas à son rythme habituel, ne nous permettrait pas de mesurer l'impact réel de cette loi sur l'investissement», a-t-il dit. Et pour évaluer l'impact d'un texte, soutient-il, «il faudrait qu'il y ait eu mise en œuvre complète de ce texte et, pour l'instant, une bonne partie des dispositions de la LFC 2009 concernant l'investissement est en attente des textes d'application». Evoquant les difficultés relevées par les investisseurs, notamment le problème de foncier, le DG de l'ANDI a estimé que «l'environnement de l'investissement, en général, a évolué positivement depuis une décennie». Selon ses explications, beaucoup de problèmes soulevés à l'époque n'existent plus aujourd'hui, à l'image de l'inscription des sociétés au registre du commerce, les formalités douanières et fiscales et ce, grâce aux réformes engagées dans ces secteurs, la mise en place des guichets uniques et l'introduction des TIC dans les traitements de l'information dans ces institutions. Il dira même que «les investisseurs eux-mêmes reconnaissent que beaucoup d'efforts ont été accomplis afin de faciliter l'acte d'investir et qu'une nette amélioration est perceptible». S. B.